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BILAN DE LA SUPERLIGUA RUSSE ET PERSPECTIVE DE LA KHL vol 2

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Message  jimmyolsen Jeu 7 Aoû - 15:01:54

BILAN DE LA SUPERLIGUA RUSSE ET PERSPECTIVE DE LA KHL vol 2 Alexei10

Cinquième : CSKA Moscou. Preuve que la demi-finale de l'an dernier n'était pas un accident, le CSKA a terminé cette année meilleure attaque de Superliga. L'international tchèque Ladislav Kohn, pas réputé pour son implication défensive, y a joué un rôle inattendu avec la meilleure fiche +/- de l'équipe (+22, à égalité avec le défenseur Andrei Shefer). Les jeunes Parshin et Shirokov, par manque de physique, se sont surtout fait remarquer pour leur talent offensif, mais ils aussi subi pas mal de critiques de leur entraîneur Slava Bykov, impitoyable éducateur.

Mais le vrai atout, c'était la première ligne, avec le buteur Oleg Saprykin et le petit Alexei Simakov sur les ailes. Malheureusement, la blessure du capitaine Vadim Epanchintsev a privé ce trio de son centre en fin de saison.

Avant même les play-offs, les observateurs signalaient cependant un point faible dans ce CSKA : son gardien. Cela s'est malheureusement confirmé lors du quart de finale trop vite perdu contre Kazan. Initialement, les Moscovites voulaient Eremenko, mais il avait préféré rejoindre ses potes Tereshchenko et Vorobiev qui l'avaient suivi du Dynamo à Kazan puis à Ufa (de titre en titre...). Ils s'étaient donc rabattus par défaut sur un gardien étranger, tâtonnant longtemps. Le meilleur candidat Jussi Markkanen avait préféré rentrer en Finlande, le Tchèque Hudacek avait connu un essai catastrophique, et le choix final se portait sur le Canadien Tom Lawson. Il était toujours meilleur que sa doublure Ivan Kasutin, qui n'a jamais gagné la confiance de son entraîneur, mais pas assez pour espérer aller loin. Les cages seront de nouveau le chantier prioritaire.



Sixième : SKA Saint-Pétersbourg. Maintenant qu'Aleksandr Medvedev a pris le pouvoir officieux dans le hockey russe (voire au-delà puisqu'il s'est déjà fait élire au Conseil de l'IIHF), on peut s'attendre à ce que son club devienne lui aussi un cador. Cela fait des années qu'il essaie, mais il n'y arrive pas.

On y a cru en début de saison, quand le SKA disputait la tête du classement à Ufa, mais les attaquants suédois Hannula et Johansson ont un peu décliné au fil du temps. Les Pétersbourgeois ont ensuite cherché à recruter des jokers au ban de la NHL à l'arrière. Le jeune Maksim Kondratiev, qui avait refusé d'être rétrogradé en AHL, n'a pas plus convaincu dans son pays de ses capacités sur le plan purement défensif (-10), et le vieux Darius Kasparaitis a été dans la lignée de sa réputation nord-américaine avec une suspension de cinq matches pour avoir démoli une mâchoire en play-offs, en précisant qu'il n'avait pas à s'excuser parce que ce n'était pas intentionnel...

De la décevante fin de saison, on ne retiendra que l'avènement d'une nouvelle ligne forte à l'offensive, celle du Canado-Russe Dave Nemirovsky avec le centre Gorovikov et le capitaine Sushinsky. Ces deux derniers sont devenus champions... du monde. Pour les titres du SKA, il faudra attendre. Une équipe encore plus alléchante se prépare l'an prochain.

Il y a une chose que l'argent de Gazprom ne change pas, c'est la hiérarchie des sports à Saint-Pétersbourg. Le club de football du Zénith, vainqueur de la Coupe UEFA, est plus que jamais le porte-flambeau de la ville. Le SKA avait lui-même déjà reconnu cette préséance en déplaçant l'horaire d'un match de play-offs pour ne pas se trouver en concurrence frontale avec le ballon rond. Cela aurait pourtant un intérêt : ne pas voir les hooligans du Zénith débarquer dans la patinoire, comme on l'a vu tout l'hiver en Superliga avec des incidents provoqués par des supporters de foot désoeuvrés en hors-saison à Moscou ou à Saint-Pétersbourg.



Septième : Dynamo Moscou. Vladimir Vujtek avait cessé d'entraîner pendant deux ans pour raisons de santé, mais le Dynamo l'a rappelé en Russie. Le Tchèque avait un style différent de son prédécesseur démissionnaire Krikunov, mais il n'a pas tardé à faire les mêmes constats que lui sur les limites de son effectif : il ne disposait d'aucun leader comme il avait pu en trouver avec Kovalenko à l'époque où il avait emmené deux fois le Loko a titre.

Ce leader ne pouvait pas être Aleksei Badyukov, meilleur marqueur et meilleur joueur de l'équipe mais naturellement discret. Cela ne risquait pas d'être Fedor Fedorov, à l'implication collective trop douteuse. Quant au vétéran de NHL Daniil Markov, il a connu un retour au pays difficile, coûtant beaucoup de buts par ses boulettes individuelles. Son erreur, c'est d'avoir cru se sentir investi de responsabilités plus offensives, alors qu'il reste un défenseur physique avant tout. Il a corrigé le tir pour devenir un membre utile de l'équipe nationale, en tenant son rôle plus traditionnel.

Les Dynamistes étaient conscients de leurs limites, et ils n'en menaient pas large à la fin de la saison régulière. Leur neuvième place les mettait face à un "gros", Omsk, et ce sont pourtant eux qui remportèrent ce duel. En poussant Magnitogorsk au cinquième match, ils ont même réussi à durer plus longtemps que le CSKA, défait de son côté en seulement trois manches. Être la dernière équipe moscovite éliminée est un orgueil qui suffit au bonheur du Dynamo.



Huitième : Severstal Cherepovets. Il y a des séparations douloureuses, brutales, qui font le malheur des deux parties. Celle entre Cherepovets et Aleksandr Astashev, mis à la porte alors qu'il était à l'hôpital, pouvait paraître assez cruelle pour s'inscrire dans cette logique conflictuelle. Et pourtant, Astashev a remercié son ancien club pour ce licenciement... après être devenu champion de Russie. Il a en effet été appelé comme adjoint à Ufa par son vieil ami Mikhalev, autre ancien coach de Cherepovets.

Le Severstal, lui aussi, a fini la saison avec le sourire. Certes, il n'a rien pu faire en quart de finale face à... l'équipe de ses anciens entraîneurs. Mais de toute façon, le système de play-offs russe ne permet guère à un mal classé d'enchaîner les exploits, en le confrontant chaque fois au mieux classé.

Après quatre saisons sans quart de finale, la qualification au premier tour suffit déjà au bonheur de Cherepovets et de son nouvel entraîneur Vladimir Yurzinov. Surtout par la manière dont elle a été obtenue : après quatre rencontres jouées aux prolongations, à douze secondes de la fin du cinquième match, sur la glace de Mytishchi, sur un but de la ligne bleue de l'obscur défenseur Mikhaïl Kuklev, qui n'avait marqué qu'une fois de tout le reste de la saison.

Cette saison aura aussi marqué la retraite de deux grands champions. Un arrêt soudain et dans des circonstances tragiques pour le défenseur Dmitri Yushkevich : l'ancien all-star de NHL est allé s'occuper de ses triplés à la mi-janvier après le décès de sa première femme. Une fin prévue et en douceur pour l'attaquant Andrei Kovalenko : le lendemain de l'annonce de sa retraite, le meneur de vestiaire a été élu président du nouveau syndicat uni des joueurs russes.

Neuvième : Khimik Mytishchi. Les changements d'entraîneur positifs, on en a rarement vu au Khimik. En trois ans, le directeur général Leonid Weisfeld a consommé six entraîneurs, pour un piètre résultat par rapport au budget du club. Cette élimination d'entrée contre Cherepovets était la pire de toutes.

Si les gros marqueurs d'AHL Martin St-Pierre puis Yannick Lehoux n'ont pas pu s'imposer en Russie, le Khimik disposait quand même d'une très forte attaque, la deuxième du pays. Sergei Mozyakin a terminé meilleur buteur de Superliga grâce aux passes de son compère Albert Leshchev, sur une ligne complétée par le rugueux Nikolaï Pronin. L'international tchèque Jan Bulis et l'international suédois Nils Ekman - qui avait fait une solide saison avant de beaucoup décevoir aux championnats du monde - étaient les deux autres membres du quatuor magique. Un quatuor qui a fait un flop en play-offs, avec un Ekman malade.

"Khimik" et "Mytishchi" sont des mots qui vont très mal ensemble. Le club de la banlieue de Moscou laissera finalement l'exclusivité de ce nom dont il n'a pas fait bon usage à son possesseur originel, le Khimik de Voskresensk. Après un sondage public, il a pris comme nouvelle dénomination "Atlant" pour la prochaine saison.

Dixième : Avangard Omsk. Depuis qu'on était entré dans le XXIe siècle, Omsk avait toujours fait partie du dernier carré. Cette saison presque anonyme constitue donc une sacrée chute, la saison même où l'Avangard a construit la plus belle patinoire de Sibérie.

L'équipe a pâti en premier lieu de sa faiblesse dans les cages. Après sa pré-saison encourageante, Maksim Sokolov n'a pas réussi son retour à Omsk et a été renvoyé chez lui au bout de trois mois. L'homme du titre 2004 a été remplacé par le champion 2006 (avec Kazan) Fred Brathwaite, mais le vétéran canadien n'a pas fait beaucoup mieux.

Il faut dire que la défense de l'Avangard était beaucoup trop dépendante de sa première ligne Anton Babchuk - Denis Denisov. Hors de ce solide duo, point de salut. Les entraîneurs se sont découragés à essayer de convaincre le très offensif arrière canadien Ross Lupaschuk de venir un peu défendre, et ils ont mis cette incompréhension tactique sur le compte de la barrière de la langue. Mais c'était pareil partout où il était passé...

Traditionnellement, l'Avangard a toujours eu une forte attaque. La greffe "physique" de l'intersaison n'a cependant pas pris. L'ancien joueur de NHL Evgeni Artyukhin a été envoyé en équipe-réserve puis écarté, avant d'essayer de pousuivre le club en justice et d'atterrir au CSKA. Les relations étaient meilleures avec Aleksandr Svitov, promu capitaine en cours de saison à la place d'Aleksei Kalyuzhny (qui s'est contenté de mener l'offensive sur la glace), mais il a connu en revanche des soucis d'adaptation à l'arbitrage.

Il restait du talent dans l'attaque sibérienne, mais il était restreint à tout juste trois lignes. Ce banc réduit implique un rythme de jeu plus soutenu que l'espoir Aleksandr Cherepanov a parfois peiné à suivre. Et surtout, lorsque les deux centres Anton Kuryanov et Artem Chubarov se sont blessés en fin de saison, Omsk était affaibli à la seule position où il avait de la profondeur. La conclusion était toute trouvée en play-offs.
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