Le Japon, avant dernier des pays riches pour la mortalité infantile

[thierry.F]

L'archipel le plus riche du monde est en manque chronique de pédiatres, ce qui pèse sur son taux de mortalité infantile.
La population japonaise a une espérance de vie plus longue que n'importe laquelle au monde. Pourtant, le taux de mortalité des enfants âgés de 1 à 4 ans y est le deuxième plus élevé parmi les 13 nations les plus riches du monde, avec 33 morts pour 10 000 personnes.

En comparaison, ce taux est de 24,7 pour 10 000 en France, et 14,3 en Suède, pays qui a le taux de mortalité des enfants entre 1 et 4 ans le plus faible du monde. Dans la liste des 13 pays les plus riches, seuls les Etats-Unis se trouvent derrière le Japon, avec 34,7 morts pour 10 000 personnes.

Comment expliquer que le Japon, dont la population a pourtant l'espérance de vie la plus élevée du monde, connaisse un tel taux de mortalité infantile ?

Selon le journal Yomiuri Weekly, cette situation s'explique par le manque de pédiatres et le manque d'unités de soins intensifs pour enfants dans les hôpitaux japonais.

Le Japon est en manque chronique de pédiatres parce que peu de médecins s'orientent vers cette spécialité, qui n'est pas la plus rentable. Par ailleurs, si Les hôpitaux nippons disposent de services adaptés pour le suivi des maladies chroniques des enfants, en revanche, ils manquent d'unités adaptées aux maladies soudaines et aux accidents.

La répartition des hôpitaux dotés d'unités de soins intensifs n'est pas égale sur l'ensemble du territoire. La situation peut donc être radicalement différente selon la préfecture dans laquelle intervient un accident. Les hôpitaux des préfectures de Tokyo, Kanagawa, Nagano, Hyogo ou Fukuoka sont bien dotés en unités de soins intensifs pour enfants. Dans les autres préfectures, il y a des manques, explique le Yomiuri Weekly.