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LA FIN DES PAYS A BAS COUTS ?

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LA FIN DES PAYS A BAS COUTS ? Empty LA FIN DES PAYS A BAS COUTS ?

Message  openview Mar 22 Avr - 22:35:25

Il est bien évident que la fin des pays à bas coût n’est pas encore pour tout de suite, mais elle devient de plus en plus une perspective à moyen terme. Prenons le cas des économies européennes surgies des ruines du bloc communiste. Depuis peu, la Pologne et la Roumanie s’ouvrent aux luttes ouvrières dans la droite ligne des conflits que l’Ouest connaissaient encore dans les années 70. Je ne reviendrai pas sur le cas polonais (voir mes articles sur www.jimmyolsen.skyrock.com), mais le cas roumain est assurement un cas d’école autrement pluis intéressant et révélateur du retournement de la situation. L’usine Dacia, qui produit à une centaine de kilomêtres de Bucarest la Logan, vient d’en faire les frais. En effet, ses ouvriers ont repris le travail ce lundi, mais contre l’assurance d’une douloureuse hausse de 28 % des salaires (Une revalorisation de 50% avait été initialement réclamée à Renault, le constructeur automobile propriétaire de Dacia). C’est le deuxième cas de ce type dans l’automobile en quelques mois. Et certainement pas le dernier.

L’américain Ford a installé une usine à Vsevolosk, en Russie, près de Saint Petersbourg, pour produire le nouveau modèle Focus. Or, il y a quelques mois, l’usine en question a essayé plusieurs arrêts de travail consécutifs. Les grévistes exigeaient une hauss ede 30 % de leurs salaires avec pour objectif de maitnenit leur pouvoir d’achat déjà pas très mirobolant et rongé par une inflation russe à deux chiffres. La Focus produite en Russie a rencontré un succès époustouflant (tout comme la Logan de Dacia), mais il n’en demeure pas moins que l’usine est encore loin de son seuil de rentabilité. L’investissement dans l’outil de production étant conséquent, il faudrait au moins deux années de production pour que le site de production commence à rapporter de l’argent. Il n’en demeure pas moins que Pour Ford, comme pour Dacia/Renault, cette rentabilité est désormais menacée.

Le changement du climat social à Pitesti et à Vsevolosk n’est en rien surprenant. La vie sur place est très dure malgré le fait que durant les cinq dernières années, au moins, les pouvoirs d’achat ont été consiédarablement améliorés. Mais pas suffisemment. Loin de là. Pire, le grand rêve européen qui en a conduit les 105 millions d’est européens à entrer dans l’Union européenne depuis 2004, à savoir vivre selon les standards ouest européens, s’effrite de plus en plus. En cela, ils voulaient connaitre un miracle à l’irlandaise, lorsqu’un habitant de Dublin gagnait deux fois moins qu’un français ou qu’un allemand et qui aujourd’hui gagne plus qu’un anglais. Le problème, c’est que le miracle irlandais a cessé d’exister pour les mêmes raisons. Le faible coût du travail et la faible fiscalité ne sont plus aussi attrayant pour les compagnies qui délocalisent. En 15 ans, à savoir depuis la chute du mur de Berlin, le PIB par habitant d’Europe de l’Est n’a progressé que de 15 %, d’où un réel et profond désenchantement constaté récemment par un sondage réalisé par la Banque Européenne pour la Reconstructiopn et le Développement.

Jusqu’à récemment, les investisseurs des pays occidentaux, mais également japonais et coréens ne se sont pas trop inquiètés de ce désamour. Et pour cause. Si les populations se disaient fatigués de conditions de vie aminima, leurs gouvernements rivalisaient de faibles fiscalités et de contrôle des contestations sociales pour les convaincre qu’investir en Europe de l’Est demeurait et demeurera sur le long terme très rentable. Par ailleurs, dans certains secteurs, si la grogne s’intensifiait, les ministères de l’économie concernés organisaient des sous-traitance dans les pays voisins qui renvoyaient ultérieurement l’acensseur. Les marges de rentabilité étaient ainsi assurées.

A présent, le système est sérieusement remis en cause. Les politiques de délocalisation des grands groupes internationaux se heurte à une nouvelle réalité : le monde économico-financier est fini. La formidable extention territoriale ouverte au libéralisme qui a succédée à la chute de l’Union soviétique est achevée. Aujourd’hui, les multinationales sont implantées dans tous les pays à bas coût et ne peuvent plus trop délocaliser des productions sans faire face à une multiplication des revendications salariales pour le maintien de pouvoir d’achat en chute libre dans ces pays. N’oublions pas que du Sénégal au Vietnam, du Burkina Faso à Haïti, d’Egypte à la Birmanie, les manifestations de la faim se succèdent et ne sont certainement pas à la veille de se terminer puisque les perspectives économiques mondiales sont très mauvaises et que le prix des matières premières énergétiques et alimentaires devraient encore s’enflammer dans les douze prochains mois. D’ailleurs, Nike vient d’en faire l’amère expérience et reconnaitre son incapacité à reconduire les bonnes vieilles méthodes de délocalisation pour régler son problème. Au Vietnam, l’un des pays les plus pauvres de la planête, et donc l’un des derniers pays où il est possible de délocaliser (en l’occurrence dans le secteur textile), la firme emploit plus de 15 000 ouvriers dans l’usine taïwanaise Vietnam Ching Luh Schoes, entité sous contrat située au Sud du pays, non loin de l’ancienne Saïgon. Or, ces ouvriers autrefois bien dociles, viennent de se mettre en grève pour réclamer une augmentation de salaire pour faire face à une exponentielle inflation des prix de l’alimentaire.

Il y a moins de deux ans, Nike n’aurait eu aucune difficulté à délocaliser sa production en Inde ou en Chine, mais tel n’est plus la cas puisque dans ces pays également, depuis près d’un an, des revendications de plus en plus préssantes de meilleurs salaires et protections sociales se multiplient sans compter que les réservoirs de main-d’œuvre qualifiée commencent à s’assécher et que la compétition pour obtenir ses services commencent à devenir féroce

Pour le moment, les multinationales et les investisseurs étrangers continuent de se ruer dans les pays dits émergeants, mais leurs attractivités ne sont certainement plus ce qu’elles étaient il y a encore deux ans ? Les beaux jours se terminent. Ils devront payer de plus en plus chers pour obtenir des unités de production de qualité et rentables et ce, partout où ils se tourneront. Pour les consommateurs des pays occidentaux, japonais et coréens, le problème sera que l’inflation des prix va se poursuivre sur le long terme tandis que les salaires dans les pays dits émergeants ne suffiront jamais à couvrir le rythme de cetta inflation. Si les beaux jours sont derrière les multinationales et les investisseurs étrangers, les consommateurs aux pouvoirs d’achat déjà malmenés vont passer du crépuscule à la nuit noire. Et il est difficile de déterminer qui serait gagnant dans un monde économique parvenu à saturation.

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LA FIN DES PAYS A BAS COUTS ? Empty Et nous allons payer cher

Message  LeMaster Jeu 1 Mai - 12:37:16

[i]S'il et vrai qu'il fallait s'attendre à ce que dan sles pays à bas cout de main d'oeuvre les salariés réclament leur part du gâteau, il n'empêche que l'occident n'est pas prêt à accepter que la vie devienne de plus en plus cher. le monde est fini, les marchés ne seront pas extensibles à l'infini, les matières premières flambent, la crise économique se pointe... En fait, les chancres du libéralisme n'ont pas tenu leurs promesses. parce qu'ils ne le pouvaient pas. Ils ont menti à tous ces gens qui n'ont pas cherché à comprendre la finalité du processus. Toujours plus de concentration des richesses de moins en moins identifiables et saisissable. A Québec, on paye 1,33 dollars le litre d'essence. C'est bien capoté s't'ostie d'affaire. On est pas sorti du bois.

LeMaster
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LA FIN DES PAYS A BAS COUTS ? Empty Question au Master

Message  Gerondif Jeu 1 Mai - 12:42:30

1,33 dollars ? Ca fait quoi en Euro ? Environ 1 euro il me semble. Et vous vous plaignez au Québec ? Vient voir à Paris, tu ne le trouve plus à moins de 1,47 euros. Encore des privilégiés qui se plaignent en somme ! (à prendre avec humour). J'ai vu qu'il y avait des articles de Jimmy Olsen. S'il me lie, je le félicite pour son blog d'information. Enfin un média qui nous apprend quelque chose. Vous devriez quand même étoffer votre offre de rubriques sur ce forum. Malgré tout, la qualité des articles est impressionnante. pig

Gerondif
Invité


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LA FIN DES PAYS A BAS COUTS ? Empty ça promet !

Message  EliseCH Jeu 22 Mai - 12:04:18

Si les travailleurs des pays à bas cout commence à réclamer des hausses astronomiques de salaire (ce qui est bien), et que les firmes continuent à vouloir des marges bénéficiaires astronomiques pour plaire à leurs actionnaires, il faudra bien qu'on passe à la caisse. Et comme le pouvoir d'achat est en berne (ce qui n'est pas jeu de mot, même si je suis de Berne)...

EliseCH
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LA FIN DES PAYS A BAS COUTS ? Empty là, ce serait la fin... ou la faim !

Message  Camaro75 Lun 26 Mai - 20:43:32

Si les couts de production dans ces pays se rapprochaient un tant soit peu du standart européen, il est certain que notre pouvoir d'achat s'effondrerait radicalement. J'en connais qui vont chialer s'ils ne peuvent plus rouler dans leurs 4X4 merdiques...

Camaro75
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LA FIN DES PAYS A BAS COUTS ? Empty Re: LA FIN DES PAYS A BAS COUTS ?

Message  j-luc Ven 30 Mai - 19:25:35

Tant mieux.
La question n'est pas tant celle du coût que sociétale.

Notre économie planétaire y compris avec ses variantes chinoises est une économie de marché.
Ce marché repose sur une consommation de masse.
Hors si l'on regarde les choses telles qu'elles sont ; à l'évidence les dirigeants de la planéte sont les derniers lénistes de notre planéte puisque leur systéme de gains repose sur la baisse du pouvoir d'achat, ce qui contracte la fameuse consommation de masse. Du même coup comme disait leur maître arbhoré: "Ils tressent eux même la corde pour les pendre".

La question qui se pose aujourd'hui est la suivante: produire pour quoi faire?
Si la réponse est la satisfaction des besoins de la population mondiale je signe de suite.
Cela suppose la mise en place d'autres régles et d'autres partenariats.

D'aucuns pourraient me rétorquer que c'est le marché qui fixe la valeur des choses.
Mais qu'ai-je à faire d'un cancérologue qui pourrait me guérir en deux ans si je dois mourir de faim dans les six mois?
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