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GRANDE BRETAGNE : LA CHARIA EN DEBAT

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GRANDE BRETAGNE : LA CHARIA EN DEBAT Empty GRANDE BRETAGNE : LA CHARIA EN DEBAT

Message  ludovicccc-moiran Jeu 7 Aoû - 7:03:41

Certaines sommités du Royaume-Unis seraient-elles tombées sur leur tête ? C’est ce qu’il faut craindre après les déclarations de Lord Philipps of Worth Matravers, chef de la magistrature d’Angleterre et du Pays de Galles, et de Rowan Williams, l’archevêque de Cantorbury. De quoi parle-t-on exactement ? Ces deux illustres personnages ont défendu le droit pour les musulmans vivant en Grande-Bretagne de régler leurs affaires privées selon les règles de la Charia. Ni plus, ni moins. Dans les deux cas, ces déclarations ont été faites publiquement, devant des parterres de dignitaires musulmans qui n’en demandaient pas tant.

Pourtant, il n’y a aucun hasard à ce que ces deux sommités se soient prononcées sur ce problème en février et en juillet puisque lorsqu’on fouille un peu dans leurs personnalités et la liste de leurs relations, nous retrouvons les mêmes références. En effet, c’est Lord Philipps qui a organisé la conférence de février lorsque l’Archevêque de Cantorbury a fait son désormais sinistre discours, largement condamné par la classe politique, les médias, les milieux de la magistrature et la quasi-totalité de la population britannique, y compris par bon nombre de musulmans qui ont fuis les dictatures islamo-nazi de leurs pays respectifs. Certes, ensuite, Rowan Williams est revenu sur ces déclarations en avouant avoir fait preuve de discernement, mais en ce qui concerne Lord Philipps, il a maintenu sa position après coup. Seul bémol dans la connivence de ces deux personnages qui partagent une vision particulièrement rétrograde de la société digne de celle décrite par Emile Zola. Aussi a-t-il déclaré dans le très sérieux Times que « Il n’y a pas de raisons pour lesquelles les principes de la Charia, ou tout autre code religieux, ne pourraient pas être le fondement d’une médiation ou d’autres formes alternatives de résolution des conflits ». Et lors qu’il a souligné que ces règles ne devaient tout de même pas être contraires aux lois britanniques, la presse ne s’est pas gênée pour s’interroger dans ses colonnes sur la présence ou non des droits de la femme dans la dite législation. En fait, lorsqu’il a souligné ensuite que « Jusqu’ici, selon la loi, ceux qui vivent dans ce pays sont gouvernés par la loi d’Angleterre et du Pays de Galles et soumis à la juridiction » de leurs tribunaux, force est de constater qu’il n’a pas convaincu dans le sens où, précédemment, comme Rowan Williams, il en appelait ni plus ni moins à la modification de cette fameuse loi en permettant à certains articles de la Charia d’y être incorporés.

Certes, en Grande-Bretagne, certaines communautés appliquent déjà des règles issues de la Charia. Officieusement, bien entendu, puisque ces règles ne reposent sur aucune légitimité légale. Lord Philipps en a mentionné quelques-unes qui ont traits aux accords de mariage (concernant les mariages forcés et favorisant l’immigration par le regroupement familial), les affaires familiales (et par exemple les droits de succession largement défavorables aux femmes, les règlements des conflits conjugaux qui donnent toujours raison au mari…), et certains arrangements financiers (dont profitent les réseaux de financement du terrorisme comme les enquêtes post-11 septembre l’ont démontré). Des tribunaux islamiques officieux ont été créés dans des mosquées et des centres d’enseignement de la religion islamique qui légifèrent en matière d’affaires familiales. Ces dernières structures n’ont aucune légalité formelle, mais s’imposent grâce à une ambigüité de la loi. Inavat Bunglawala, membre du Conseil musulman de Grande-Bretagne, soulignait à la BBC que « La loi nous autorise à utiliser n’importe quelle tiers partie pour une médiation. C’est pour cela que nous faisons appel à des conseils islamiques. Ce sont des arrangements volontaires ». La question est de savoir ce qu’on entend comme « volontaire » et si les femmes ne sont pas, parfois, des désignées volontaires. Et pourtant, la Constitution britannique reconnait l’universalité du droit s’imposant à la multiculturalité. Mais la Grande-Bretagne, depuis les attentats londoniens du 7 juillet 2005, n’est-elle pas en train de percevoir les limites de son modèle social et de sa politique d’immigration ?

ludovicccc-moiran

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