LA FIN PROCHAINE DU PARTI SOCIALISTE FRANCAIS ?
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LA FIN PROCHAINE DU PARTI SOCIALISTE FRANCAIS ?
LE PS EN VOIE DE DISPARITION ?
Il faut bien avouer que le parti socialiste est non seulement malade depuis la défaite de Ségolène Royal au dernières présidentielle, mais qu’il est également susceptible d’imploser. Le fait est qu’il semble que le parti ne semble pas avoir surmonté les dissensions qui ont vu le jour aux primaires pré-électorales qui ont vu Royal, Strauss-Kahn et Fabius se déchirer non pas sur un programme, mais sur un problème de fonds : quelle ligne idéologique doit suivre le PS ? Pour Royal, la tentation a été de se recentrer jusqu’à envisager brièvement, lors du second tour des élections, de s’allier à François Bayrou qui s’était imposé (quoi que brièvement) comme le troisième homme du champ politique français. Pour Strauss-Kahn, il était d’avantage question que le futur gouvernement suive une tendance blairiste, soit du socialisme fortement mâtiné de libéralisme. Son discours a été d’autant plus écouté que Nicolas Sarkozy s’en est allé le soutenir quelques mois plus tard dans la course à la présidence du FMI, institution ultralibérale s’il en est. Quant à Fabius, il n’est pas parvenu à convaincre les adhérents qu’il fallait revenir à (quelques fondamentaux) socialiste où se croisaient lutte de classes et social démocratie. Autant dire que les trois prétendants à la présidentielle ne savaient plus trop dans quelle direction se diriger pour reconquérir le pouvoir.
Lors de la campagne présidentielle, Ségolène Royal, qui s’est imposée en mobilisant surtout le net et en faisant campagne plus ou moins en dehors de la structure socialiste, n’est pas parvenu (ou si peu) à mobiliser Fabius et Strauss-Kahn derrière elle et c’est sans doute ces voix qui lui ont manquées au bout de la route. Surtout que la tentation de se rapprocher de François Bayrou, jusqu’à envisager de lui offrir un poste au futur gouvernement, ont déstabilisé quelque peu l’électorat socialiste traditionnel et a rebuté clairement les électeurs qui s’étaient portés sur Besancenot, autre grand vainqueur du premier tour.
Suite au verdict électoral, le camp socialiste s’est quelque peu liquéfié. Sarkozy a habillement exploité les failles jusqu’à nommer à tour de bras des pontes du PS à des postes plus ou moins importants (Kouchner), voir couper le PS de la frange populaire en métissant son gouvernement (Yade, Dati, Samara). Entre temps, Strauss-Kahn s’en était allé à Washington pour diriger le FMI. Il devenait évident que le socialisme français vivait une véritable crise d’identité. Dans les mois qui ont suivis, alors que logiquement Ségolène Royal pouvait paraitre comme le leader du parti, des fractions internes ont encore vu le jour. Des Delanoë, Moscovici, Cambadélis, Montebourg, jusqu’au très trotskiste Julien Drey commençait à soit envisager à succéder à François Hollande, premier secrétaire du parti, soit à publier des propositions de réformation de la pensée socialiste (pas toujours très modernistes d’ailleurs). Surtout que l’enjeu peut être crucial puisque beaucoup des ténors du PS envisageaient la possibilité que le prochain premier secrétaire soit le présidentiable pour les prochaines élections présidentielles. La bataille allait devenir encore plus âpre avec le retour de Martine Aubry, la mère des 35 heures, qui a cherchée à s’allier les uns avec les autres, jusqu’à décourager ouvertement Lionel Jospin, l’ancien premier ministre. Il déclarera à La Rochelle, lors du dernier congrès du parti en date, que « nous aurons besoin d’une délibération collective, à l’opposé débâcle.
Le fait est que depuis les dernières présidentielles, le PS n’a pas pu redéfinir l’idéologie autour de laquelle articuler un programme pragmatique. D’ailleurs, il existe quasiment autant de mini-programmes que de postulants ou de pontes. Par ailleurs, ne parvenant pas à rassembler des majorités autour de leurs noms sans avoir recours à des alliances de circonstance, il est fort à parier que rien ne sera tranché d’ici la désignation du prochain premier secrétaire. Et s’il est avéré qu’il serait investi candidat à la prochaine présidentielle, cela ne manquerait pas de fractionner encore un peu plus un parti bien malade, jusqu’à peut-être l’entrainer vers l’implosion. Parce que le PS ne semble pas encore percevoir la réalité de la menace Besancenot. Non pas que la Ligue Communiste Révolutionnaire puisse prétendre au second tour des élections, mais parce qu’elle continuerait de prendre des vois dans la frange la plus à gauche du parti, finissant de le marginaliser. Or, dans cette perspective, avec l’égo démesuré que semble avoir, à présent de trop nombreux cadres du parti, il n’est pas certain que chacun choisisse d’être finalement le maitre chez lui. Cela équivaudrait à la fin du parti socialiste.
ludovicccc-moiran- Nombre de messages : 18
Age : 41
Date d'inscription : 09/06/2008
même si je ne suis pas socialiste
Même si je ne suis pas socialiste, il n'en demeure pas moins qu'il ne faudrait pas qu'un tel parti disparaisse de la scène politique belge. En effet, un pays a besoin d'avoir un contre pouvoir fort pour équilibrer et tempérer le législateur. Sinon, même sous un régime démocratique, se forme alors une dictature soft qui n'ose pas dire son nom. L'omnipotence est un danger pour tout pays doté d'un système démocratique.
mac- Invité
socialisme européen
La situation que vie le PS français est à l'image de l'état dans lequel se trouve tout le socialisme européenne. Du SPD au parti travailliste, de l'Italie à la France, de la Belgique à la quasi totalité des pays de l'Est de l'Union, le socialisme a cessé d'être le creuset d'idées novatrices et de forces de progrès en se ralliant aveuglement à une social-démocratie blairiste qui parvient à faire avaler aux citoyens du libéralisme sous des fines couches de socialisme. Les gens, avec le temps, finissent par ne plus se laisser berner.
moab- Invité
Il va falloir trouver autre chose, point final
je suis un peu d'accord avec les arguementt issus qui sont au dessus. Il est clair que le socialisme, idéologiquement parlant, se trouve dans la pire des situations après être devenu avant tout une idéologie technocratique. Après tout, pour reprendre l'exemple français, la plupart des cadres du PS sont issus de l'ENA, et ont frotté leurs fonds de culottes sur les mêmes bancs que leurs homologues de droite. aussi, c'est bel et bien à un large renouvellement de la gauche qui doit être fait. Des partis politiques composés d'hommes de terrains, de simples militants, de syndacalistes, d'ouvriers et de salariés, qui seraient non plus dirigés mais conseillés par des techniciens. Le renouvellement de l'idéologie de gauche doit reprendre ses racines dans la population laborieuse, et non, comme c'est de plus en plus le cas en France, chez les bobos.
maxlefos- Invité
Il n'y a que la forme qui change.
Ce que vit le PS -français- n'est pas très nouveau.
Rappelons qu'il est le fruit d'un conglomérat entre l'UDSR de F. Mitterand et de l'ancienne SFIO. Dès sa création il portait en son sein Des tendances différentes.
Sur le fond ce n'est pas mauvais qu'un parti soit composé de plusieurs tendances ou courants.
Ce qui compte c'est la pratique interne de la démocratie.
Prenez un parti comme le PSU - Parti Socialiste Unifié - qui n'existe plus aujourd'hui. Ce parti avait 10 000 adhérents il était composé de 5 courants et de 3 transcourants c 'est à dire de courants qui trouvaient leur bonheur idéologique dans les 5 courants "normaux".
Mais c'était un vrai parti démocratique, sans toutefois être un parti au sens mécanique du terme puisqu'il ne s'est jamais considéré comme un outil de conquête du pouvoir.
Revenons au PS; Celui-ci a toujours connu des problèmes de personnes ou de leadership comme vous voudrez.
Les seuls moments où cela a été moins visible c'est lorsque F. Mitterand était président de la République. C'est donc une constante.
Ce qui arrive au PS aujourd'hui aurait tout autant pu arriver à l'UMP si S. Royal avait gagné la présidentielle.
En effet les deux candidats du second tour ont fait une campagne minable.Cela serait risible si à la fin ce n'était pas le citoyen qui payait l'addition.
Il ne s'est agit que d'une campagne de communication orchestrée par les sondages et non par la qualité de la réflexion et des propositions.
Hors la "com" ne dure qu'un temps comme un soufflet, elle fini toujours par retomber et la chute est d'autant plus vertigineuse pour le perdant.
Mais, le PS paye d'autres erreurs et pour commencer son rapport avec l'idéologie.
L'idéologie c'est très bien. Ce n'est qu'une boite à outils qui permet d'analyser une situation pour se positionner afin de proposer des solutions voir d'amender un corpus juridique existant.
Sauf que le PS n'utilise plus son idéologie de cette façon. Il ne part plus du réel pour ensuite conceptualiser des propositions et ajuster une doctrine ; il fait exactement l'inverse. Quand on fait cela on est plus dans une pratique idéologique mais dans une pratique dogmatique.
Ensuite le cinéma parce qu'il faut bien l'appeler comme cela fait avec les sympathisants est une galéjade des plus stupides. Je ne vois pas en quoi des personnes qui refusent de s'engager devraient avoir voie au chapitre.
Le résultat s'étale aux yeux de tous et il est logique.
Rappelons qu'il est le fruit d'un conglomérat entre l'UDSR de F. Mitterand et de l'ancienne SFIO. Dès sa création il portait en son sein Des tendances différentes.
Sur le fond ce n'est pas mauvais qu'un parti soit composé de plusieurs tendances ou courants.
Ce qui compte c'est la pratique interne de la démocratie.
Prenez un parti comme le PSU - Parti Socialiste Unifié - qui n'existe plus aujourd'hui. Ce parti avait 10 000 adhérents il était composé de 5 courants et de 3 transcourants c 'est à dire de courants qui trouvaient leur bonheur idéologique dans les 5 courants "normaux".
Mais c'était un vrai parti démocratique, sans toutefois être un parti au sens mécanique du terme puisqu'il ne s'est jamais considéré comme un outil de conquête du pouvoir.
Revenons au PS; Celui-ci a toujours connu des problèmes de personnes ou de leadership comme vous voudrez.
Les seuls moments où cela a été moins visible c'est lorsque F. Mitterand était président de la République. C'est donc une constante.
Ce qui arrive au PS aujourd'hui aurait tout autant pu arriver à l'UMP si S. Royal avait gagné la présidentielle.
En effet les deux candidats du second tour ont fait une campagne minable.Cela serait risible si à la fin ce n'était pas le citoyen qui payait l'addition.
Il ne s'est agit que d'une campagne de communication orchestrée par les sondages et non par la qualité de la réflexion et des propositions.
Hors la "com" ne dure qu'un temps comme un soufflet, elle fini toujours par retomber et la chute est d'autant plus vertigineuse pour le perdant.
Mais, le PS paye d'autres erreurs et pour commencer son rapport avec l'idéologie.
L'idéologie c'est très bien. Ce n'est qu'une boite à outils qui permet d'analyser une situation pour se positionner afin de proposer des solutions voir d'amender un corpus juridique existant.
Sauf que le PS n'utilise plus son idéologie de cette façon. Il ne part plus du réel pour ensuite conceptualiser des propositions et ajuster une doctrine ; il fait exactement l'inverse. Quand on fait cela on est plus dans une pratique idéologique mais dans une pratique dogmatique.
Ensuite le cinéma parce qu'il faut bien l'appeler comme cela fait avec les sympathisants est une galéjade des plus stupides. Je ne vois pas en quoi des personnes qui refusent de s'engager devraient avoir voie au chapitre.
Le résultat s'étale aux yeux de tous et il est logique.
j-luc- Nombre de messages : 72
Age : 68
Emploi/loisirs : consultant formateur en ressources humaines.
Date d'inscription : 14/05/2008
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