EXISTE-T-IL UNE RELEVE AU STYLE ZIDANE ??
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EXISTE-T-IL UNE RELEVE AU STYLE ZIDANE ??
Quand la « retraite » pointe en lieu et place de la « relève ».
Zidane Zidane, on ne le présente plus. Arriver au sommet de son art avec ce but d’anthologie en finale de la Ligue des Champions contre le Bayer Leverkusen, il était sûrement le milieu de terrain le plus talentueux de la planète foot. Son palmarès en atteste, il a tout simplement gagné tout ce qui est gagnable pour un joueur de foot : Championnats et Supercoupe d’Italie avec la Juve, Championnat et Supercoupe d’Espagne avec le Real, vainqueur de la Coupe Intertoto et finaliste de la Coupe UEFA avec Bordeaux, vainqueur de la Champion’s League et de la Supercoupe d’Europe et de la Coupe Intercontinental avec le Real Madrid. Quoi d’autres ?? Vainqueur de la Coupe du Monde et du Championnat d’Europe des Nations avec les « Bleus », rien que ça.
Aussi, au niveau des distinctions personnelles, la liste est longue. Mais ce qui était sans doute le plus beau chez lui : son style footballistique. Elégant, chaloupé, tout en décontraction, à la limite de la nonchalance parfois - on était loin de l’hyper vivacité d’un Lionel Messi (ou d’un Ronaldinho de la belle époque) - mais c’est ce qui en faisait d’autant plus son génie et sa classe, c.-à-d. de pouvoir dribbler, créer des espaces, apporter le danger à quasi chaque prises de balles et de rendre folles les défenses en ayant l’air de ne pas forcer sa course. Y a-t-il actuellement des prétendants à la succession du style Zizou ?
Il existait, selon moi, deux joueurs en particulier qui était à même de reprendre le flambeau du style de jeu décontracté « à la Zizou » après son départ en 2006. Dans une moindre mesure bien entendu, mais aussi de manière différente car, inévitablement, chaque joueur développe un style qui lui est propre. Néanmoins il est toujours possible de faire des rapprochements, et j’estimais que deux autres remarquables milieux de terrains offensifs me faisaient penser par moment au génie de Zidane : Juan Roman Riquelme et Juan Carlos Valeron. Les deux ont connus leurs moments de gloire mais ils furent trop éphémères, à tel point qu’ils passent actuellement presque inaperçu et sombre peu a peu dans l’oubli. Quel gâchis de génie footballistique !!
Faisons revivre un instant les meilleures périodes - et en conséquence le sommet de leurs formes - de ces deux véritables talents du ballon rond.
Juan Valeron, grâce à son sens du collectif et à une intelligence de jeu hors norme, s’est imposé comme le véritable créateur de jeu du Deportivo La Coruña durant sa période la plus faste ; celle des quatre excellentes campagnes en Ligue des Champions (2001-2004) et celle des titres de vice-champion d’Espagne (2000-2001 et 2001-2002), de coupe d’Espagne (2002) et de Supercoupe d’Espagne (2002). Rendant quasiment incalculable le nombre de passes décisives - ou contributrice d’actions de jeu dangereuses - pour les attaquants redoutables qu’étaient Roy Makaay, Diego Tristán et Walter Pandiani, il permettait par sa technique et ses déplacements anodins avec ballons de créer des espaces insoupçonnés, et cela de manière quasiment instinctive. Là n’était pas son seul point fort, car il marquait souvent des buts importants. La période la plus impressionnante fut sûrement lorsque ses neufs coéquipiers sur le champ étaient en totale symbiose avec son style et sa compréhension du jeu, se déplaçant tous de manière à rendre son potentiel créatif optimal. Ce « Depor » là a régalé l’Europe durant quatre ans par une animation de jeu et une maitrise technique collective supérieure à d’innombrables équipes adverses parmi les plus grandes. Cette équipe - qui représente une petite ville de 243.000 habitants et qui possède un budget équivalent à celui d’un club de milieu de tableau en Ligue 1 - a tout simplement battu les meilleures équipes d’Europe durant quatre ans ; Manchester United (3 fois), Arsenal (2 fois), Juventus (3 fois), Bayer Munich (2 fois), Milan AC (3 fois), PSV Eindhoven, Galatasaray, AEK Athènes, etc. Un match très représentatif de la folie que pouvait faire véhiculer le « Depor » des grands soirs est ce fameux match retour de quarts de final de Ligue des Champions ou ils enfilèrent 4 buts au Milan AC, leurs permettant d’éliminer in extremis le Champion en titre (étant donner qu’ils avaient perdu 4-1 à l’aller) et de se qualifier pour la demi-finale. Une fois de plus Valeron allait être l’architecte de cette victoire exceptionnelle. Malheureusement pour eux, ils perdirent en demi-finale contre Porto - qui gagna d’ailleurs cette édition 2003-2004 contre Monaco - avec un certain Mourinho à leur tête. Depuis lors, Valeron n’a fait qu’enchaîner méformes ou blessures graves pendant quatre saisons et n’a jamais pu retrouver son niveau d’antan. Il est actuellement de retour de sa troisième opération du genou et a pu participer au dernier match de Liga de cette année 2008, mais il a déjà 32 ans. Si Zidane a réussi un retour fulgurant à 34 ans, peut être que Valeron s’inspirera de son exemple autant que son style était proche de celui de Zizou dans sa tranquillité, dans son jeu clairvoyant, simple et efficace.
Juan Roman Riquelme, même s’il a beaucoup plus de notoriété que Juan Valeron car il est depuis plusieurs années le véritable métronome de l’équipe nationale d’Argentine, n’en demeure pas moins un joueur dans la même lignée que les deux précédents. C’est lorsqu’ il est en confiance, parce qu’il sent qu’il est important dans un groupe, que Riquelme est tout simplement irrésistible. Ce ne fut pas le cas au FC Barcelone, mais plutôt au Villareal CF qu’il put démontrer tout la panoplie de son talent extraordinaire. Attirant les ballons comme un aimant, il agit comme une véritable plaque tournante au milieu du terrain. Même si certains pouvaient critiquer sa lenteur apparente balle au pied (surtout lorsqu’il jouait à Barcelone), il a démontré qu’il possédait des traits de génie qui compense de loin sa démarche parfois nonchalante dans ses phases créatrices. C’est que Riquelme aime temporiser son jeu pour mieux prendre ses adversaires à défaut. Grâce à une protection de balle impressionnante et une faculté à se dépêtrer du marquage de parfois plusieurs joueurs (par sa technique digne des plus grands), Riquelme régale les yeux par son aisance à trouver ses partenaires. Ajoutez à cela une excellente vision du jeu et une frappe de balle extrêmement puissante aussi bien sur coup franc que dans le jeu, Riquelme est, ou plutôt était jusqu’à il y a peu le meilleur milieu offensif au monde. Mais lui aussi connaît actuellement une phase qui le cantonne dans les oubliettes du football. En cause, son unique défaut : sa mentalité de « soliste ».
Son manque de discipline (inhérent au tempérament « latin ») avait progressivement érodé les relations avec l’entraîneur du Villareal, Manuel Pellegrini, qui n’arrivait plus à le gérer. Ayant été mis à l’ écart du groupe pendant une demi-saison, Riquelme a finalement choisi de faire son retour en Janvier 2008 au Boca Junior, après un épisode qui aurait pu l’amener à l’Atletico Madrid, mais qui n’a malheureusement pas abouti. Dommage !! Cela aurait pu donner un coup de booste à sa carrière en club. Mais comme il n’a que 29 ans, il est permit d’espérer que celle-ci ne soit pas définitivement court-circuité. Quoi qu’il en soit, nous garderons toujours en mémoire ses trois belles saisons avec le « sous-marin jaune » en Liga (2003-2006) et sa campagne exceptionnelle en Ligue des Champions ou il a porté son équipe jusqu’en demi-finale pour la première participation du sous-marin à cette compétition (à noter que Villareal n’évolue que depuis sept ans parmi l’élite espagnole). Avec les Albi-céleste, par contre, il reste toujours la référence et c’est avec impatience que nous attendons de revoir des prestations de ce qui pour moi reste le seul joueur actuel à même de reprendre le flambeau de la classe « à la Zidane ».
misterwalsh- Admin
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Date d'inscription : 14/05/2008
bof
personnellement, Zidane ne m'a jamais impressionné. Il était le meilleur surtout parce qu'il n'avait pas de concurrence valable. j'ai beau être français, je ne l'idolatre pas. Si on repart 20 ans en arrière, Platini et Giresse lui étaient supérieurs. la seule différence est qu'il a gagné la coupe du monde en 1998, mais il ne faut pas occulter quand même son expulsion contre l'Arabie Saoudite et sans lui, l'équipe de France s'en est tout aussi bien sortie. Quant à ses deux buts en finale contre le Brésil, c'est bien, mais ils ont été marqués sur des centres et franchement, cette équipe du Brésil là était particullièrement mauvaise et vieillissante. D'ailleurs, qu'a fait la France avec une équipe quasi identique lors de la coupe du monde suivante ? Rien. A l'euro 2000, elle a gagné, mais par la peau des dents et Zidane n'a pas particulièrement brillé non plus. Il a été bien meilleurs au Real Madrid qu'en équipe de France. A la Juve ? pas grand chose à signaler non plus.
Camaro75- Invité
à chacun sa génération
Si Zidane a raté quelques compétition, il fut bien le meilleur joueur de sa génération. D'autres grandes stars ont été primé sans avoir brillé alors que beaucoup affirmaient qu'ils n'avaient pas été si bon que ça : Beckenbauer, Maradona (le tricheur), Gert Muller, Gullit ou encore Paolo Rossie. En fait, rare sont ceux qui ont vraiment dominé leur sujet : John Cruyff, Michel Platini, Marco Van Basten, bien sur Pelé, Zico ou encore Eusebio. mais à chacun sa génération. Et avec le temps, le niveau du football a plutôt tendance à baisser. Aujourd'hui, à part Christian Ronaldo, je ne vois personne qui se démarque vraiment.
alex (Za- Invité
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