LE MIRACLE SUR GLACE

[jimmyolsen]

Le 22 février 1980 est une date qui restera à jamais gravée dans la mémoire des américains. Ce jour fut celui du match de la demi-finale opposant les États-Unis à l’URSS, un match crucial pour l’obtention du titre olympique. Toutes les statistiques favorisaient l’équipe soviétique à la conquête d’un 5e titre olympique consécutif.

L’entraîneur Viktor Tikhonov dirigeait les légendes Boris Mikhailov, Alexander Maltsev, Vladimir Petrov, Valery Kharlamov et le gardien Vladislav Tretiak, sans oublier les jeunes talents Viacheslav Fetisov, Vladimir Krutov et Sergei Makarov . L’équipe américaine formée par l’entraîneur Herb Brooks était composée des meilleurs joueurs universitaires, donc jeunes et inexpérimentés.

Une semaine avant le début du tournoi olympique, un match de préparation fut organisé au Madison Square Garden de New York, les États-Unis reçurent une véritable leçon de hockey de la part des russes en s’inclinant 10 à 3.

Le tournoi olympique de Lake Placid comptait douze nations réunies en deux groupes de six où les deux meilleures équipes de chaque groupe se qualifient pour la ronde finale; les points acquis contre l’équipe qualifiée de son propre groupe étant conservés. Les États-Unis se qualifient en compagnie des Suédois en conservant le point acquis lors du match nul contre la Suède alors que l'URSS termine facilement en tête de l’autre groupe en compagnie de la Finlande. Les Américains avaient déjà réalisé un petit exploit en se qualifiant et en éliminant des nations majeures comme la Tchécoslovaquie et l'Allemagne.

Le défi contre la formation étoile soviétique semblait impossible en raison des performances sans erreurs des russes dans la ronde préliminaire. Le match commence bien mal pour les Américains. Rapidement, Krutov dévie un tir du défenseur Aleksei Kasatonov hors de portée du gardien américain Jim Craig et les soviétiques prennent les devants 1-0 . Les américains égalent les chances par l’entremise de Buzz Schneider, une joie de courte durée puisque les soviétiques inscrivent le troisième but de la rencontre, celui de Makarov et reprennent les devants. La prestation de Jim Craig, le gardien américain, est phénoménale, puisqu’il multiplie les arrêts importants, empêchant les russes de prendre une sérieuse option sur le match. Le pointage demeure 2 à 1. À une seconde de la fin de la première période, sur un tir de loin de Mark Johnson, les Américains égalisent la marque 2 à 2. C’est alors que l’entraîneur russe prend une décision très surprenante en remplaçant son gardien étoile Tretiak par Vladimir Myshkin en début de deuxième période. Lors de la deuxième période Maltsev redonne l’avantage à l’URSS et porte la marque à 3-2. On pensait les Russes sûrs de leur avantage mais, une fois de plus, les jeunes américains étonnent et égalisent par l’entremise de Johnson en début du troisième engagement. À dix minutes de la fin du match, Pavelich passe à Mike Eruzione, le capitaine américain, qui, d’un tir précis, trompe la vigilance du gardien soviétique pour donner pour la première fois l’avantage aux américains 4 à 3. L’exploit était maintenant à leur portée. Craig résiste aux assauts offensifs russes jusqu’à la fin.

Les États-Unis remportèrent donc la victoire la plus improbable de toute l’histoire du sport, comme quoi rien n’est jamais acquis à l’avance et montre une nouvelle fois la magie du sport. Les millions de téléspectateurs venaient d’assister en direct à un miracle sportif de toute beauté. Deux jours plus tard , le miracle s’est accompli jusqu’au bout, les États-Unis battaient la Finlande 4-2 et remportaient la médaille d’or. Là encore, on ne les attendait pas. Et le temps d’une fin de semaine, sous les regards de l’Amérique et du monde, un groupe de 20 jeunes gens capable de se donner entièrement, nous a permis, pour un soir, non seulement de rêver mais aussi de croire à l’impossible.

[liegeois]

je n'ai pas trop compris l'importance que ce match a eu sur le hockey sur glace. C'est vrai que je ne m'y connais pas beaucoup en hockey, mais je pensais que les USA étaient une puissance en la matière. Peut-être aurait-il fallu aussi mettre une petite vidéo pour expliciter l'ambiance qui prévalait à l'époque.

[tonioden]

oui, c'est vrai qu'il aurait fallu une vidéo pour illustrer cet épisode du sport qui a l'air d'avoir été très important, mais d'un autre côté, il n'en faut pas trop. je trouve que l'équilibre article/vidéo est judicieux et qu'il doit être préservé. Attendre un peu avant d'en mettre d'autre. je suis sûr que jimmy olsen nous mettra des images de ce match ultérieurement.

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