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ABM: ce qui inquiète la Russie

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Message  jimmyolsen Lun 16 Juin - 11:35:57

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L'été vient à peine de commencer, et les Américains n'ont même pas eu le temps d'effectuer les deux essais de leur défense antimissile (ABM) prévus pour cette saison que militaires et hommes politiques russes se sont à nouveau remis à évoquer les conséquences néfastes pour la Russie du déploiement par le Pentagone d'éléments de l'ABM en Europe de l'Est.
Ainsi, le 2 juin, Igor Neverov, directeur du département Amérique du Nord au ministère russe des Affaires étrangères, a déclaré que Moscou n'était nullement certain de la possibilité de parvenir à une entente avec les Américains sur le problème de la défense antimissile. Le sens principal de cette déclaration se réduit à ceci: la Russie est tout de même mécontente du degré de transparence proposé par les Américains en ce qui concerne la troisième zone de positionnement du système en République tchèque et en Pologne. "Ces mesures (destinées à prouver que les antimissiles en Pologne et le radar en République tchèque ne sont pas dirigés contre la Russie, NdA.) sont à l'étude, cependant, ce qu'on nous propose pour l'instant, non pas en principe, mais concrètement, n'est pas très clair. Par conséquent, on ne voit pas comment il serait possible de s'entendre sur cette base".
Les militaires, en la personne du général Evgueni Boujinski, chef adjoint de la Direction principale de la coopération internationale du ministère de la Défense, ont répété fin mai que "le déploiement de la troisième zone de positionnement de la défense antimissile américaine [...] revêt un caractère antirusse évident".
Cependant, les résultats de la rencontre qui a eu lieu au printemps entre Vladimir Poutine et George W. Bush à Sotchi, où les deux hommes se sont entretenus pour la dernière fois en tant que chefs d'Etat, avaient tracé, semblait-il, la voie à emprunter pour parvenir à la compréhension sur les principaux aspects de la défense antimissile. En tous les cas, les diplomates russes avaient, d'une part, relevé la volonté des Américains de mener un dialogue et, de l'autre, exprimé leur satisfaction quant aux efforts déployés par les Etats-Unis "en vue de minimiser [les] préoccupations [russes] concernant les projets de l'ABM". Les militaires n'avaient quant à eux adressé aucune réprimande sévère à l'adresse des Etats-Unis, ni des Européens qui ont accepté les missiles et le radar.
Mais on a tout de même l'impression que quelque chose dans l'ABM empêche les politiques et, surtout, les militaires russes de dormir sur leurs deux oreilles. Et pour l'instant, on ne voit pas quelles négociations ou consultations pourraient apporter une solution à ce problème.
La situation est moins complexe qu'il n'y paraît. Commençons par les hommes politiques. Dans leur évêché, il existe une paroisse qui reste intouchable: il s'agit des rapports russo-iraniens. Sans entrer dans les détails diplomatiques, on peut dire que l'amitié avec l'Iran est pour Moscou plus importante que le règlement des problèmes concernant la défense antimissile. D'un autre côté, l'Iran est justement ce pays à cause duquel la création de la défense antimissile a été érigée aux Etats-Unis au rang de priorité nationale. Autrement dit, les positions russe et américaine sur la menace des missiles nucléaires iraniens sont diamétralement opposées, et on n'observe à ce jour aucun signe de rapprochement en la matière.
Avec les militaires, les choses sont plus compliquées. A ce titre, il faut attirer l'attention sur une contradiction présente dans la rhétorique des généraux russes lorsqu'ils évoquent la défense antimissile. Depuis environ deux ans, ils dissertent sur la menace que représente pour les intérêts stratégiques de la Russie le déploiement d'éléments de l'ABM américain en Europe ou ailleurs.
Ils ont souligné jusqu'à ces derniers temps que la réponse asymétrique russe aux projets américains serait le renforcement et le perfectionnement du potentiel de missiles nucléaires: cette voie ne date pas d'hier, mais elle est sûre et bien éprouvée.
Et tout à coup, il s'avère que tout n'est pas si simple. Le général Evgueni Boujinski a déclaré récemment: "Nous réfléchissons aux mesures asymétriques, elles existent, mais je ne peux pas les citer concrètement. En tant que militaires, nous réfléchissons en potentiels et en possibilités techniques, en vue de réduire nos pertes au minimum".
Voilà qui est étrange: avant lui, les armes nucléaires stratégiques ont été mentionnées plus d'une fois en qualité d'alternative à la défense antimissile tant par le président que par le ministre de la Défense et le chef d'état-major général. Quelque chose a changé.
Il devient clair que 10 intercepteurs en Pologne ne peuvent pas décemment menacer aujourd'hui des centaines de missiles russes. Ni 10, ni 50, ni 100 missiles ne pourront d'ailleurs le faire pendant longtemps encore. De toute façon, les Américains n'ont aucune intention de déclencher une guerre nucléaire. Il en va autrement des moyens conventionnels ou des armes de haute précision développées sur la base d'appareils spatiaux. C'est justement la composante spatiale en cours d'élaboration aux Etats-Unis dans le cadre du programme de défense antimissile qui assure des possibilités illimitées non seulement pour une reconnaissance tous azimuts, mais également pour frapper des territoires immenses dans des délais minimes.
C'est pourquoi le général en question avait raison de parler de potentiels et de possibilités techniques. Mais, pour l'instant, la Russie ne dispose pas des potentiels nécessaires. Pour l'instant, elle n'a rien pour donner la possibilité à ses troupes de riposter en cas de menace d'attaque massive de missiles et de bombes de haute précision. Pour cela, il faut un puissant système combiné fonctionnant sur la base de la défense antiaérienne et de la défense contre les armes de l'espace: c'est-à-dire une défense aérospatiale.
Le général Alexandre Zeline, commandant des forces aériennes, a reconnu au début de l'année que l'état actuel des éléments de défense aérospatiale était critique. Aujourd'hui, on ne sait même pas qui doit assurer le commandement des forces et des moyens de la future défense aérospatiale. La situation n'est pas meilleure en ce qui concerne les armements.
Le S-400 Triumf est le seul système de missiles capable de riposter à une attaque aérienne et spatiale. Mais il est loin de s'être réellement imposé. Pour l'instant, on ne peut même pas regretter qu'il soit opérationnel dans quelques régions de positionnement seulement puisqu'il n'a tout simplement été remis qu'à un seul régiment de missiles de DCA basé à Elektrostal, dans les environs de Moscou.
Bref, il restera impossible pour longtemps encore d'évoquer la possibilité de défendre les centres administratifs et industriels de la Russie contre une attaque aérospatiale. Ce facteur ne manque pas d'inquiéter les dirigeants russes, politiques et militaires, et ne les aide évidemment pas à prendre la défense antimissile américaine en affection.
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Message  j-luc Lun 16 Juin - 21:15:10

Il est intéressant de rappeler que l’idée de bouclier anti-missiles est une idée russe et que le premier bouclier a été installé à la périphérie de Moscou.

Comme quoi les bonnes idées peuvent servir à tout le monde.

Je crois que la première inquiétude russe tient à la combinaison de l’extension de l’OTAN et à la mise en place de l’ABM ce qui représente une augmentation du glacis US, alors qu’en parallèle la République Fédérative de Russie a vu le sien diminuer comme une peau de chagrin.

On peut d’autant mieux comprendre les inquiétudes russes puisque la mise en place de ce bouclier se situe à la proximité immédiate d’un couloir que la Russie a toujours considéré comme stratégique

Ces inquiétudes seront insuffisantes pour modifier la politique US dans ce domaine.

En effet à l’époque de la guerre du Vietnam, un pilote de l’USAF avait déclaré que les américains ne pourraient comprendre ce que ressentaient les nord vietnamiens que le jour où une ville US serait bombardée.
Hors c’est un peu ce qui s’est produit le fameux 11 septembre.
En gros on peut estimer que les forces US tendent à créer avec ce bouclier et via la technologie spatiale une zone à l’intérieure de laquelle elle pourra déployer sa puissance au plus loin du sanctuaire national, produire des frappes avec des matériels de plus en plus sophistiqués pour revenir ensuite sous la couverture du bouclier.

Dans une telle optique si elle se réalise les différentes forces nationales des pays « couverts » par ce bouclier seront considérées comme des troupes supplétives. Ce qui est la marque de tout empire.

Il est également difficile de ne pas y voir une volonté d’empêcher la Russie de redevenir une grande puissance et cela avec l’aval de certains gouvernements de l’UE et de la technostructure bruxelloise qui ne tient pas plus que l’administration US à voir la Russie prendre une place prépondérante sur la scène internationale.
Pour ce qui est de l’évolution des systèmes d’armes russes peut-être qu’ils ne sont pas aujourd’hui suffisamment élaborés pour présenter une sorte de réponse à l’ABM, mais je ne prendrai pas le pari sur le moyen terme.
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ABM: ce qui inquiète la Russie Empty le droit de se défendre

Message  liegeois Ven 20 Juin - 12:27:38

je pense que la Russie a le droit de s'opposer au développement de la défense anti-missile américaine pour les raisons suivantes :
- il remet en cause son pré-carré et je ne vois pas pourquoi la politique américaine aurait le droit de s'opposer à la préservation du pré-carré russe et ne tolèrerait pas que la Russie intervienne dans le sien ;
- la russie a le droit de s'inquiéter de sa sécurité ;
- la russie a le droit de s'opposer à l'expensionnisme américain et de l'OTAN.

Tout ce que risque les américains et les européens, c'est de voir un axe russie-Chine se former et se renforcer alors que nous, européens, devrions avoir à l'esprit que pour des raisons stratégiques et économiques, nous aurions tout à gagner de séparer la Chine et la Russie. ne serait-ce que d'un point de vue énergétique.

liegeois
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ABM: ce qui inquiète la Russie Empty Re: ABM: ce qui inquiète la Russie

Message  j-luc Sam 21 Juin - 0:52:50

@ Liégois,

Je suis globalement d'accord.
Je l'écrirais autrement. La Russie a non seulement le droit de se défendre, mais c'est avec battre la monnaie une des fonctions régalienne de l'état.

La notion de "puissance" est, elle, liée à la culture géopolitique de chaque état et à ses traditions, ce n'est pas loin s'en faut une simple question qui se mesure en KM carrés - CF la Suisse - ni seulement par la capacité de ses forces armées bien que cette affirmation, au regard de la tendance générale tende de plus en plus à devenir obsoléte.

L'OTAN est une sacrée question qui est loin d'être simple à régler.
Je rappelle que:
Le Traité de l'Atlantique Nord
Washington DC, le 4 avril 1949
Stipule: /.../

Article 5
Les parties conviennent qu'une attaque armée contre l'une ou plusieurs d'entre elles survenant en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties, et en conséquence elles conviennent que, si une telle attaque se produit, chacune d'elles, dans l'exercice du droit de légitime défense, individuelle ou collective, reconnu par l'article 51 de la Charte des Nations Unies, assistera la partie ou les parties ainsi attaquées en prenant aussitôt, individuellement et d'accord avec les autres parties, telle action qu'elle jugera nécessaire, y compris l'emploi de la force armée, pour rétablir et assurer la sécurité dans la région de l'Atlantique Nord.

Toute attaque armée de cette nature et toute mesure prise en conséquence seront immédiatement portées à la connaissance du Conseil de Sécurité. Ces mesures prendront fin quand le Conseil de Sécurité aura pris les mesures nécessaires pour rétablir et maintenir la paix et la sécurité internationales.
Article 6 (1)
Pour l'application de l'article 5, est considérée comme une attaque armée contre une ou plusieurs des parties, une attaque armée :

contre le territoire de l'une d'elles en Europe ou en Amérique du Nord, contre les départements français d'Algérie (2), contre le territoire de la Turquie ou contre les îles placées sous la juridiction de l'une des parties dans la région de l'Atlantique Nord au nord du Tropique du Cancer;
contre les forces, navires ou aéronefs de l'une des parties se trouvant sur ces territoires ainsi qu'en toute autre région de l'Europe dans laquelle les forces d'occupation de l'une des parties étaient stationnées à la date à laquelle le Traité est entré en vigueur, ou se trouvant sur la mer Méditerranée ou dans la région de l'Atlantique Nord au nord du Tropique du Cancer, ou au-dessus de ceux-ci. " - source OTAN -

Le (2) est là pour rappeler qu'au moment de la signature du traité l'Algérie était un territoire français.

Seulement voilà ; on ne peut pas poser la question de l'OTAN sans ipso facto poser la question qui lui est cosubstancielle à savoir la politique de défense européenne. Quant à prétendre que l'on peut au sein de l'OTAN développer un pilier européen de défense; c'est au choix ne pas savoir de quoi l'on parle, soit se foutre de nous. J'y croirais lorsque je le verrai, et ce n'est pas demain la veille.
La difficulté c'est qu'il est actuellement difficile de poser la question de l'OTAN puisque cette organisation est actuellement engagée en Afghanistan et cela sous mandat de l'ONU.
Voilà pour le volet OTAN.

Je reste persuadé qu'au moment de la chute du mur de Berlin, nous avons manqué un rendez-vous avec l'histoire.
Nos comportements politiques de l'époque marquent une méconnaissance de la Russie. Ce qui se sanctionnerait par une mauvaise note à un éléve lors d'une interrogation et une faute extrémement grave de la part des différentes chancelleries de l'europe de l'ouest.
Hors le volet ressources nous savions que la Russie n'était pas un pays du tiers monde et que le peuple russe avait seulement, si l'on peut dire, été victime d'un régime.
J'aurai aimé qu'à l'époque nous tenions à nos cousins de l'est un discours du type: Enfin! Vous voilà, vous nous avez manqué ces 70 dernières années et, que bien entendu nous mettions nos actes en accord avec nos discours.
Mais H Khöl était omnubilé par la réunification de l'Allemagne. Mazette ce n'était pas une mince affaire cette réunification et on ne peut que comprendre les allemands.
François Mitterand était lui omnubilé par des analyses d'un autre temps, il n'est que de lire les "Verbatim" de J. Attali pour comprendre qur tout grand politique qu'il fût il appartenait à la IV République.
Comme les erreurs ne sont hélas pas stériles, nous en récoltons les fruits.
De tout temps et sous tous les régimes l'accés à une mer chaude a été une constance de la politique étrangére russe. Rien n'a changé de ce point de vue sous le ciel.
Il est vrai que la Russie est une puissance eurasiatique et c'est un plus. Toutefois il faut bien comprendre que notre attentisme, notre peu d'engagement vis à vis de ce pays a donné plus de poids à cette doctrine que l'on appelle l'eurasisme et que pour ma part je trouve intéressante quoi que le poids religieux y est trop lourd à mon goût et que les lignes de découpage ne me conviennent pas tout à fait par rapport à ma propre vision.
NB: Il ne faut pas faire l'amalgame entre l'eurasisme en tant que tel et la perversion qui en a été produit par un mouvement comme eurasia qui développe des métastases que le peuple russe a contribué à écraser au prix de millions de morts.
Bien évidemment et comme la géographie commande à l'histoire une Russie prenant toute sa place dans la construction d'une europe politique ayant pour mandat d'administrer l'europe géographique en aurait déplacé le centre de gravité politique. Ici je crois que nombre de politiciens français n'étaient pas très "chauds" pour en faire l'expérience. Je ne lierai pas l'Italie à cette réflexion aux motifs que je ne connais pas la politique italienne et qu'il me semble que son ouverture aux Balkans lui donnait d'autres moyens et arguments à faire valoir.

Où l'on reparle des ressources. Le Caucase n'est pas non plus un probléme simple. Et la Russie cherche et on peut la comprendre à s'entourer de pays qui soient vis à vis d'elle en situation de plus ou moins grande dépendance, cela pour assurer une sorte de stabilité permettant d'inscrire sa politique dans la continuité. Notamment pour l'installation et le contrôle des oléoducs. Le paradoxe c'est que nos politiciens vont s'appercevoir de plus en plus à travers la course à l'appropriation des ressources que l'intérêt de la Russie est lié au notre et risque de l'être de plus en plus.

Il y a encore un autre paramétre qui hérisse le pelage de l'ours russe, c'est la politique que mêne les USA dans les Républiques en "stan".
En 2005 lors d'une interview accordée à Thomas Smith Jr pour Military week et intitulée "Sharkman of the Delta" le commandant en retraite Richard Marcinko de l'US Navy déclarait au sujet des forces spéciales US: " Ils sont dans tous les « stans » – Pakistan, Ouzbékistan, etc. Ils sont sur ces cols montagneux. Ils établissent des forces dans ces secteurs, parce qu’il y a encore beaucoup de trafics illégaux – drogues et armes – qui peuvent alimenter n’importe quelle insurrection."
Hors Richard Marcinko n'est pas n'importe qui aux USA c'est lui le "papa" des fameux SEAL's
On conviendra que Basil a de bonnes raisons d'être grognon.

En guise de conclusion quelques mots sur l'ancien président et nouveau premier ministre de la République Fédérative de Russie V. Poutine. Il est de bon ton dans les cercles progressistes de critiquer cet homme. On oublie juste qu'il a été un officier de renseignement et certainement un officier de grande qualité. Il avait en son temps fait une analyse de ce qui deviendra le conflit du Kosovo qui aurait du nous alerter. Quoi que l'on pense de l'homme il n'en reste pas moins un joueur sérieux. Nous devrions lui être plus attentifs. Er soit dit en passant il a été élu démocratiquement, ce qui n'est pas le cas loin s'en faut d'un certain nombre de nos relations.
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