LES CONSEQUENCES DE LA CATASTROPHE DE TCHERNOBYL
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LES CONSEQUENCES DE LA CATASTROPHE DE TCHERNOBYL
La catastrophe de Tchernobyl est un accident nucléaire qui s'est produit le 26 avril 1986 dans la centrale nucléaire Lénine en Ukraine. Cet accident a conduit à la fusion du cœur d'un réacteur, au relâchement de radioactivité dans l'environnement et à de nombreux décès, survenus directement ou du fait de l'exposition aux radiations. Il est le seul accident classé au niveau 7 sur l'Echelle internationale des évènements nucléaires (INES), ce qui en fait le plus grave accident nucléaire répertorié jusqu'à présent.
La centrale nucléaire Lénine est située sur un affluent du Dniepr à environ 15 km de Tchernobyl (Ukraine) et 110 km de la capitale Kiev, près de la frontière avec la Biélorussie. L'accident de Tchernobyl est la conséquence de dysfonctionnements nombreux et importants : un réacteur mal conçu, naturellement instable dans certaines situations et sans enceinte de confinement ; un réacteur mal exploité, sur lequel des essais hasardeux ont été conduits ; un contrôle de la sûreté par les pouvoirs publics inexistant ; une gestion inadaptée des conséquences de l'accident. Les conséquences de la catastrophe sont nombreuses, aussi bien du point de vue sanitaire, écologique, économique que politique.
Comme l'écrit Philippe Coumarianos : « entre le 27 avril et le 7 mai, deux villes et soixante-dix localités, situées dans un rayon de 30 kilomètres autour de la centrale, furent vidées de leurs habitants. Cette zone d'exclusion couvre une superficie de près de 300 000 hectares, à cheval sur les territoires ukrainien et bélarusse. (...) Au total, environ 250 000 personnes quittèrent leurs foyers ».
Outre l'évacuation des zones qui a constitué un traumatisme majeur sur les populations vivant de l'agriculture, c'est le sort des samosioli qui reste aujourd'hui le plus frappant. Samosioli (ou « colons individuels » en français) est le nom donné aux personnes revenues vivre dans la zone d'exclusion, malgré les interdictions, et qui vivent en autarcie de leur lopin de terre. Leur nombre est estimé à un millier.
D'autre part, le trafic s'est développé. Il concerne des objets et mobilier laissés à l'abandon (et parfois fortement contaminés), le bois de chauffage abattu illégalement et le braconnage des animaux qui ont proliféré depuis l'évacuation de la zone. Enfin, des agences de tourisme spécialisées dans la visite du site attirent des « touristes nucléaires » venus du monde entier.
Les conséquences sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl, à la fois sur la santé des populations et l'intégrité de l'environnement, sont par ordre d'importance et chronologiques d'abord dues à l'iode, puis au césium 137, mais de nombreux autres radionucléides ont été émis par le réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Les modèles utilisés pour étudier la catastrophe sont en partie ceux des bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki, mais se basent surtout sur des quantités importantes de données accumulées lors des premiers scanners ou radiographies (avant cette période on irradiait beaucoup plus surtout les médecins). Ces modèles sont essentiellement ceux d'irradiation externe. Ils s'appliquent mal à une irradiation interne, chronique, due à l'ingestion d'aliments contaminés par des radionucléides (iode dans un premier temps, puis césium surtout par la suite) sur laquelle les scientifiques continuent de s'interroger sans résultats définitifs jusqu'à présent, sauf en matière de cancer de la thyroïde. L'évaluation du nombre de décès survenus et encore à venir imputables à la catastrophe est donc l'objet de nombreuses controverses opposant essentiellement l'AIEA et l'OMS à des ONG comme Greenpeace et plusieurs chercheurs indépendants, les chiffres avancés variant de quelques dizaines à quelques dizaines de milliers de morts.
La radioactivité libérée par l’explosion a contaminé une superficie d’environ 160 000 km² au nord de Kiev et aussi au sud de la Biélorussie, et a détruit une partie de la végétation aux alentours.
Une large zone autour de la centrale est fortement contaminée et la plupart des espèces vivantes ont été atteintes. Cela a pris du temps pour que les animaux reprennent le cours de leur vie. Fin 1987, on a mesuré un taux de césium 137 radioactif encore des milliers de fois supérieur à la normale sur le site de Tchernobyl.
L'évaluation des conséquences sanitaires de la catastrophe fait l'objet d'une controverse. Certains y voient l'écho d'enjeux politiques. D'autres y voient un problème d'épidémiologie.
Liste de bilans contradictoires:
Les organisations locales évaluent le nombre de morts entre 50 000 et 150 000[réf. nécessaire].
Kofi Annan parle de 7 millions de personnes affectées.
Des études ont été faites par Vassili Nesterenko et Youri Bandajevsky sur l'irradiation des habitants de l'Ukraine et de la Biélorussie. Les circonstances de l'irradiation à Tchernobyl sont différentes de celles de Hiroshima et Nagasaki. Pour Bandajevsky, il s'agit dans le premier cas d'irradiations internes, répétées et de faible dose et dans le second, d'expositions externes massives en une fois. Il affirme que les effets en sont très différents. Il a été condamné, sans preuves matérielles; son arrestation suivant de peu la publication de ses travaux critiquant la thèse officielle.
Les statistiques montrent que la mortalité du Belarus dépasse la natalité d'un facteur 1,6. Pour certains, le fait n'est pas la conséquence directe de l'accident nucléaire.
Selon Union Tchernobyl, principale organisation des liquidateurs, sur 600 000 liquidateurs, 60 000 sont morts et 165 000 sont handicapés.
L'Agence internationale de l'énergie atomique, avance les chiffres de 47 personnes mortes, ainsi que neuf enfants décédés du cancer de la thyroïde sur 600 000 personnes concernées. Selon l'AIEA, 4 000 personnes pourraient mourir « pour avoir été exposées aux radiations après l'accident » selon une ébauche de rapport qui fut repris par la presse. La version définitive du rapport, publiée en avril 2006, ne reprend pas ce bilan.
Le professeur Maurice Tubiana, cancérologue impliqué au niveau international dans la recherche sur le cancer depuis plusieurs décennies prend position en faveur de ces chiffres : une centaine de morts. Il prétend dans son dernier livre ("N'oublions pas demain") qu'il existe une véritable campagne de désinformation orchestrée par diverses ONG dont l'intention est de discréditer le développement de l'énergie atomique quoiqu'il en soit. Cependant, le Pr Tubiana n'est pas considéré comme neutre dans la mesure où il a régulièrement pris position en faveur du nucléaire et il est un ancien membre du Conseil d'Administration d'EDF qui le met encore aujourd'hui en valeur.
L'Organisation mondiale de la santé avance des chiffres similaires. Sur 72 000 liquidateurs, 212 sont morts (source : étude de 1998). L'impartialité de l'OMS sur cette question est contestée, en raison d'un accord passé avec l'AIEA en 1959.
Selon l'Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire (IPPNW), plus de 10 000 personnes sont atteintes d'un cancer de la thyroïde et 50 000 cas supplémentaires sont attendus à l'avenir. En Europe, 10 000 malformations sur des nouveau-nés en raison de Tchernobyl et 5 000 décès chez les nourrissons. Plusieurs centaines de milliers de membres des équipes d'intervention [sur le site] sont de nos jours malades des suites des radiations, et plusieurs dizaines de milliers sont morts.
Dernière édition par jimmyolsen le Lun 14 Juil - 23:25:02, édité 2 fois
jimmyolsen- Admin
- Nombre de messages : 391
Date d'inscription : 23/04/2008
Feuille de personnage
openplay:
redoutable
ce documentaire est à la fois effrayant et intéressant. les conséquences de Tchernobyle sur les pays européens et la santé publique sont tout simplement épouvantables. le gouvernement français aurait-il menti non pas sur l'arrêt du nuage axu frontières de la France (sacré Chirac !) mais sur les répercussions sur la santé des français. J'ai souvent entendu dire de la part de quelques médecins, qu'il y a une augmentation conséquence des cas de cancers de la tyroide. Est-ce du à cette catastrophe ?
bigberna- Invité
mensonge au plus haut niveau
Non seulement le gouvernement français a menti et continue de mentir, mais même l'Organisation Mondiale de la Santé, instance de l'ONU, ment par ommission, en minimisant de manière éhontée les conséquence de cet accident, et en cachant les résultats de nombreux scientifiques.
Elle est en effet soumise au diktat de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique.
Une action militante de grande ampleur se déroule depuis un an à Genève pour dénoncer ce mensonge et demander l'indépendance de l'OMS.
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Elle est en effet soumise au diktat de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique.
Une action militante de grande ampleur se déroule depuis un an à Genève pour dénoncer ce mensonge et demander l'indépendance de l'OMS.
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nini- Invité
mensonge suite
Pour des détails sur l'action de geneve, chercher "independentwho" sur le web
nini- Invité
certain
il est certain que l'énergie nucléaire est dangereuse même si deux décennies sont passées depuis Tchernobyl. Ce reportage fait froid dans le dos. C'est pour cette raison que je ne suis pas d'accord pour relancer le programme nucléaire en Belgique, même pour des raisons d'indépendance énergétique. le pétrole est cher ? Le gaz aussi ? Profitons-en pour renforcer la recherche de nouvelles sources énergétique. De toute façon, le nucléaire est une solution à moyen terme puisque les réserves d'uranium sont limitées. Il n'y en aura pas pour tout le monde et cela renforcerait la dépendance de l'Europe envers des deux grosses réserves d'uranium mondiale : le Canada et la Russie (encore et toujours la Russie).
liegeois- Invité
@nini
merci Nini pour l'information. je ne connaissais pas trop le sujet, mais ce reportage m'a glacé le sang. je ne connaisais pas trop l'ampleur du problème.
nat1200- Invité
effrayant en effet
ce reportage est effrayant. C'est pour ça que je suis contre le nucléaire. C'est vrai que le monde est entré dans l'instabilité énergétique, mais est-ce que cela justifie que nous risquions une telle catastrophe ?
LEILA- Invité
le nucléaire
je suis désolé, mais le nucléaire est le seul moyen actuel de faire face à l'inflation des prix de l'énergie et à la dépendance envers nos fournisseurs. De plus, la technologie nucléaire a énormement évolué depuis Tchernobyl et Three mill island. Il ne faut pas voir tout en noir non plus.
bebert19- Invité
d'accord ave Berbert
je suis tout à fait d'accord avec Bebert : nous ne pouvons pas nous passer de l'énergie nucléaire ni aujourd'hui, et encore moins dans l'avenir. les écologistes sont de bons donneurs de leçons, mais toutes les solutions qu'ils avancent sont soit trop avances, soit illusoires, ou encore d'une productivité plus que limitée. Bref, non seulement il faut stopper les programmes de démentellement du parc nucléaire, mais il faut les développer en parallèle avec l'hydroélectricité et les parcs d'éoliennes. Quant aux biocarburants, nous savons maintenant qu'ils sont une catastrophes écologiques et surtout médicales.
Edlebegu- Invité
halte à la diabolisation
ce documentaire est tout à fait remarcable et c'est génial de l'avoir inséré dans ce forum. mais ce que je veux dire aussi sur le nucléaire, en réaction de certains commentaires, c'est que nous ne sommes plus dans les années 80. La maitrise de la technologie a considérablement augmenté. Les centrales de type tchernobyl ne sont plus en fonctionnement depuis près de 10 ans (hormis, je pense, en République Tchèque). Certes, des incidents mineurs ont lieu régulièrement, mais leur incidence sur notre santé est nulle. Il ne faut pas diaboliser le nucléaire parce que si je pouvais comprendre les mouvements anti-nucléaires de la fin des années 70 et du début des années 80 (qui ont parfois été manipulés par l'URSS pour des raisons stratégiques), leur combat n'est plus d'actualité. La question, par contre, qui se pose, porte sur les réserves d'uranium dans le monde. Certes, sa durée de vie est très longue, mais elle n'est pas infinie. Or, avec la volonté des pays émergents comme l'Inde et la Chine de développer ce moyen de production de l'énergie, et les Etats-Unis qui se sont lancés dans un vaste programme de renouvellement et d'expension de leur parc, il n'y en aura pas non plus assez pour tout le monde très lentement, surtout que le nombre de pays qui en possédent est bien plus limité que ceux qui ont du pétrole. Le nucléaire ne peut être la seule solution à notre problème (voir l'article de J-Luc).
dolby174- Invité
panique pour rien
Certain panique pour rien dans leurs commentaires. Que vous soyez d'accord ou pas, les impératifs énergétiques vous imposera le nucléaire.
maria_me- Invité
ouarf !
Soyons clair, les impératifs économiques et géostratégiques primeront toujours sur nos avis, quels soient pour ou contre. Personnellement, vu ce qui se passe dans le Caucase en ce moment, je préfère avoir un max de nucléaire. On sait jamais. on appelle ça le principe de précausion.
duncan- Invité
faut pas tout mélanger
Depuis quelques jours, à travers les journeaux, dans les articles traitant de la catastrophe de Fleurus, bon nombre de commentaires condamne le nucléaire parce qu'étant une "mort invisible". Certe, mais il ne faudrait pas tout mélanger. Le problème de Charleroi tient dans l'incurie d'une administration qui est chroniquement incapable, mais qui, en plus, est soumis aux rivalités politiques qui perturbent le fédéral. Ce n'est pas parce que nous vons des fonctionnaires et des politiciens incapables que le nucléaire doit être condamné. De toute façon, l'épisode géorgien nous démontre qu'il va bien falloir, rapidement, s'émanciper du gaz russe et l'une des principale manière de la faire est bien d'avoir recours au nucléaire.
bebert- Invité
et puis ?
le nucléaire est dangereux, certes. mais ce qui est encore plus dangereux, ce sont les responsables irresponsables comme à Fleurus.
enjoy- Nombre de messages : 7
Age : 56
Date d'inscription : 08/06/2008
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