LES ENTREPRISES, LA CONCURRENCE FAUSSEE ET LES CONSOMMATEURS FLOUES
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LES ENTREPRISES, LA CONCURRENCE FAUSSEE ET LES CONSOMMATEURS FLOUES
Le Conseil de la concurrence française a frappé de grands coups durant le premier semestre 2008. 72 plaintes ont été recensées pour entende illégale entre entreprises, soit une hausse de 31% par rapport au premier semestre de l’année précédente. Ententes qui sont, outre toutes à fait illégales, mais qui se font sur le dos du pouvoir d’achat des consommateurs.
En 2007, c’est un montant total de 221 millions d’euros de sanction qui ont été distribués par le Trésor public, soit un montant trois fois supérieur à la moyenne des années précédentes, mis à part 2005 qui a correspondu à la mise au banc des opérateurs de téléphonie mobile. Pour Bruno Lasserre (Challenge, 4 juillet 2008), une entente entre entreprises supposées concurrentes peut entrainer une hausse de prix jusqu’à 25% pour le consommateur. Mais ce qui est plus grave, c’est que ce sont les enseignes de la grande distribution qui usent et abusent de ce type de stratégie si dommageable en ces jours d’inflation vertigineuse. Il y avait l’augmentation du prix du baril de pétrole, celui de l’alimentaire de base et des matières premières alimentaires, de l’acier et de l’aluminium, voici que les grandes enseignent de la distribution veulent profiter de ce mouvement à la hausse pour améliorer leurs résultats et ainsi satisfaire leurs actionnaires. Mais ils ne sont pas les seuls. Ainsi, 37 millions d’euros ont du être versés par cinq fabricants de jouets et par trois de leurs distributeurs pour entente sur les prix. D’où la question d’une concurrence restreinte qui permet ce genre de pratiques. En France, seules quatre grandes enseignes se partage 66% du marché.
Pourtant, ce ne sont pas elles qui ont payées les plus lourdes amendes. Moins médiatiques ont été les sanctions infligées dans le BTP. Ainsi, 12 entreprises de ce secteur ont du se partager 47,3 millions d’euros d’amende. Moins médiatisées suite aux scandales de 2005 (pour ne pas achever de ternir l’image désastreuse de ce secteur d’activité), les sanctions pour les télécoms ont atteints 45 millions d’euros pour la seule France Télécom pour opérations visant à limiter les risques de concurrence dans l’internet à haut débit. Et dire que le secteur socio-économique veut que nous entrions dans l’aire du numérique et du haut débit… A quel prix et pour qui ?
En bref, les lycées d’Ile de France (soit l’Etat français) a déboursé 47,3 millions d’euros pour des motifs similaires ; dans le secteur de la location-entretien, Rentokil, Elis, Initial BTB ont du payer 18,2 millions ; Carrefour 27,4 millions ; Hasbro, Lego, Maxi Toys et Joué-club 37 millions ; Lafarge et Vicat 25 millions d’euros ; Thales security system, Ineo Sa, Spie Sa, Eurolec Midi-Pyrénées, Graniou Azur, 3, 3 millions ; toutes les entreprises de fournitures de câbles optiques pour 19,5 millions ; GIE Ciné Alpes 9000 euros ; GlaxoSmithKline 10 millions… mais nous pourrions aussi mentionner :
- Le port du Havre pour 2,8 millions ;
- Le secteur des défibrillateurs cardiaques pour 2,6 millions ;
- Le secteur du déménagement pour 2 millions ;
- Le secteur de l’installation électrique à Versailles pour 1,7 millions ;
- Le secteur du traitement des déchets dans les Vosges pour 1,6 million ;
- Le traitement des déchets en Seine-Maritime pour 1,4 million ;
- Les travaux de canalisations dans le Morbihan pour 944 600 euros ;
- SonyPlayStation 2 pour 800 000 euros ;
- Les parfums Clarins pour 500 000 euros.
Le consommateur est décidemment un personnage qu’il est de bon ton de gruger.
En 2007, c’est un montant total de 221 millions d’euros de sanction qui ont été distribués par le Trésor public, soit un montant trois fois supérieur à la moyenne des années précédentes, mis à part 2005 qui a correspondu à la mise au banc des opérateurs de téléphonie mobile. Pour Bruno Lasserre (Challenge, 4 juillet 2008), une entente entre entreprises supposées concurrentes peut entrainer une hausse de prix jusqu’à 25% pour le consommateur. Mais ce qui est plus grave, c’est que ce sont les enseignes de la grande distribution qui usent et abusent de ce type de stratégie si dommageable en ces jours d’inflation vertigineuse. Il y avait l’augmentation du prix du baril de pétrole, celui de l’alimentaire de base et des matières premières alimentaires, de l’acier et de l’aluminium, voici que les grandes enseignent de la distribution veulent profiter de ce mouvement à la hausse pour améliorer leurs résultats et ainsi satisfaire leurs actionnaires. Mais ils ne sont pas les seuls. Ainsi, 37 millions d’euros ont du être versés par cinq fabricants de jouets et par trois de leurs distributeurs pour entente sur les prix. D’où la question d’une concurrence restreinte qui permet ce genre de pratiques. En France, seules quatre grandes enseignes se partage 66% du marché.
Pourtant, ce ne sont pas elles qui ont payées les plus lourdes amendes. Moins médiatiques ont été les sanctions infligées dans le BTP. Ainsi, 12 entreprises de ce secteur ont du se partager 47,3 millions d’euros d’amende. Moins médiatisées suite aux scandales de 2005 (pour ne pas achever de ternir l’image désastreuse de ce secteur d’activité), les sanctions pour les télécoms ont atteints 45 millions d’euros pour la seule France Télécom pour opérations visant à limiter les risques de concurrence dans l’internet à haut débit. Et dire que le secteur socio-économique veut que nous entrions dans l’aire du numérique et du haut débit… A quel prix et pour qui ?
En bref, les lycées d’Ile de France (soit l’Etat français) a déboursé 47,3 millions d’euros pour des motifs similaires ; dans le secteur de la location-entretien, Rentokil, Elis, Initial BTB ont du payer 18,2 millions ; Carrefour 27,4 millions ; Hasbro, Lego, Maxi Toys et Joué-club 37 millions ; Lafarge et Vicat 25 millions d’euros ; Thales security system, Ineo Sa, Spie Sa, Eurolec Midi-Pyrénées, Graniou Azur, 3, 3 millions ; toutes les entreprises de fournitures de câbles optiques pour 19,5 millions ; GIE Ciné Alpes 9000 euros ; GlaxoSmithKline 10 millions… mais nous pourrions aussi mentionner :
- Le port du Havre pour 2,8 millions ;
- Le secteur des défibrillateurs cardiaques pour 2,6 millions ;
- Le secteur du déménagement pour 2 millions ;
- Le secteur de l’installation électrique à Versailles pour 1,7 millions ;
- Le secteur du traitement des déchets dans les Vosges pour 1,6 million ;
- Le traitement des déchets en Seine-Maritime pour 1,4 million ;
- Les travaux de canalisations dans le Morbihan pour 944 600 euros ;
- SonyPlayStation 2 pour 800 000 euros ;
- Les parfums Clarins pour 500 000 euros.
Le consommateur est décidemment un personnage qu’il est de bon ton de gruger.
ludovicccc-moiran- Nombre de messages : 18
Age : 41
Date d'inscription : 09/06/2008
vu dans La Croix
"Changement d'emballage, recettes modifiées, diminution du contenu : les fabricants de produits alimentaires rivalisent d’ingéniosité pour camoufler les hausses des prix, relève le magazine "60 millions de consommateurs " à paraître jeudi 25 septembre.
Il faut "être un consommateur sacrément avisé" pour remarquer ces pratiques, souligne le mensuel. Même les statistiques officielles ont bien du mal à les détecter, ajoute le magazine de l'Institut national de la consommation (INC), qui va lancer jeudi 25 septembre un observatoire de "l'inflation masquée".
Au moment où la plupart des Français peinent à boucler leur budget, le magazine explique dans son enquête, en citant des marques, les procédés les plus fréquemment utilisés pour doper les prix "sans que cela saute aux yeux du client". L'un des plus utilisés est la diminution du produit.
Le magazine mentionne les biscuits "Prince" de Lu qui ne pèsent plus que 300 grammes contre 330 avant l'été. Jockey de Danone a aussi réduit les quantités: 850 g de fromage blanc contre un kilo ou les petits pots désormais à 90 g contre 100 g auparavant. Les barres chocolatées Mars avaient eu la même idée quelques mois plus tôt, relève le mensuel.
"Au début de l'année, tout le monde a cogité pour anticiper les hausses des matières premières" comme le blé et le lait, raconte un chef de produit de l'industrie agroalimentaire, cité dans l'enquête. "Sur certains produits, décision a été prise de changer de grammage plutôt que d'augmenter le tarif unitaire", ajoute-t-il.
Une autre stratégie consiste à changer l'emballage, un procédé qui "ouvre la voie à de très jolies augmentations pour le client", souligne le mensuel.
Des chewings-gums vendus chez Aldi sous la marque Feel Free sont ainsi passés de 13,75 à 20,73 euros dans leur nouveau conditionnement. Le mensuel cite aussi les fabricants de sucre en poudre dont les emballages sont désormais des sachets plastiques de 750 g ou encore l'huile d'olive Lesieur, longtemps conditionnée en litre, qui s'est vue flanquer d'une petite soeur de 75 cl en 2006.
La troisième méthode, "probablement la plus pernicieuse", est la modification de la recette. Il s'agit de remplacer des ingrédients onéreux par des matières premières moins chères ou de changer la composition pour abaisser le coût de revient. Le mensuel précise que les changements de recettes semblent être "surtout l'apanage des premiers prix ou du hard discount".
"En général il n'y a augmentation de prix que quand il y a un changement de recette, donc quand il y a une valeur ajoutée au produit", a déclaré Jean-René Buisson, président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania).
Selon Jean-René Buisson, qui se dit "réticent sur la qualité des enquêtes" du magazine de l'INC, les consommateurs "sont extrêmement vigilants à la variation des prix mais ils acceptent de payer plus cher des produits qui ont une vraie valeur ajoutée ou une valeur nutritionnelle supérieure" à celle du produit précédent.
la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) n’a pas commenté cette enquête de l'INC.
AFP
Il faut "être un consommateur sacrément avisé" pour remarquer ces pratiques, souligne le mensuel. Même les statistiques officielles ont bien du mal à les détecter, ajoute le magazine de l'Institut national de la consommation (INC), qui va lancer jeudi 25 septembre un observatoire de "l'inflation masquée".
Au moment où la plupart des Français peinent à boucler leur budget, le magazine explique dans son enquête, en citant des marques, les procédés les plus fréquemment utilisés pour doper les prix "sans que cela saute aux yeux du client". L'un des plus utilisés est la diminution du produit.
Le magazine mentionne les biscuits "Prince" de Lu qui ne pèsent plus que 300 grammes contre 330 avant l'été. Jockey de Danone a aussi réduit les quantités: 850 g de fromage blanc contre un kilo ou les petits pots désormais à 90 g contre 100 g auparavant. Les barres chocolatées Mars avaient eu la même idée quelques mois plus tôt, relève le mensuel.
"Au début de l'année, tout le monde a cogité pour anticiper les hausses des matières premières" comme le blé et le lait, raconte un chef de produit de l'industrie agroalimentaire, cité dans l'enquête. "Sur certains produits, décision a été prise de changer de grammage plutôt que d'augmenter le tarif unitaire", ajoute-t-il.
Une autre stratégie consiste à changer l'emballage, un procédé qui "ouvre la voie à de très jolies augmentations pour le client", souligne le mensuel.
Des chewings-gums vendus chez Aldi sous la marque Feel Free sont ainsi passés de 13,75 à 20,73 euros dans leur nouveau conditionnement. Le mensuel cite aussi les fabricants de sucre en poudre dont les emballages sont désormais des sachets plastiques de 750 g ou encore l'huile d'olive Lesieur, longtemps conditionnée en litre, qui s'est vue flanquer d'une petite soeur de 75 cl en 2006.
La troisième méthode, "probablement la plus pernicieuse", est la modification de la recette. Il s'agit de remplacer des ingrédients onéreux par des matières premières moins chères ou de changer la composition pour abaisser le coût de revient. Le mensuel précise que les changements de recettes semblent être "surtout l'apanage des premiers prix ou du hard discount".
"En général il n'y a augmentation de prix que quand il y a un changement de recette, donc quand il y a une valeur ajoutée au produit", a déclaré Jean-René Buisson, président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania).
Selon Jean-René Buisson, qui se dit "réticent sur la qualité des enquêtes" du magazine de l'INC, les consommateurs "sont extrêmement vigilants à la variation des prix mais ils acceptent de payer plus cher des produits qui ont une vraie valeur ajoutée ou une valeur nutritionnelle supérieure" à celle du produit précédent.
la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) n’a pas commenté cette enquête de l'INC.
AFP
karl492- Invité
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