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Message  ludovicccc-moiran Jeu 7 Aoû - 7:18:50

Dans El Pais, le 23 juillet dernier, le ministre des finances espagnol, Pablo Solbes a admis que « L’ajustement économique est beaucoup plus brusque et rapide que nous l’attendions ». En fait, tout comme les économies françaises, portugaises, italiennes et Belgique, le taux de croissance du PIB dégringole à vitesse grand V. Elle ne devrait pas dépasser 1,6% en 2008 (contre 2,3 annoncés en mai dernier) et 1% en 2009 (contre 2,4 annoncés en mai). Pour rappel, le taux de croissance de l’économie était encore de 3,8% en 2007, l’un des plus vigoureux de la zone euro. De son côté, le taux de chômage devrait s’élever à 12,5% dès 2009 et rien ne semble indiquer que la tendance s’inverserait l’année suivante. Il faut également rappeler qu’en juillet 2007, il n’était plus que de 7,95%, un record vieux de 30 ans.

Mais il est bien connu qu’avant d’être une réalité, la crise économique est avant tout une question de psychologie. Ainsi, selon El Pais du 25 juillet, de Madrid à Barcelone, cela fait déjà plusieurs mois que les espagnols n’ont plus qu’un mot dans la bouche : « Crisis ». Selon un sondage publié le 24 juillet par le Centre de recherche sociologique (CIS), la crise économique qui vient tout juste de se déclarer, est devenue la préoccupation majeure de 58,3% de la population, devant l’immigration et le terrorisme. Le 21 juillet, le ministère de l’économie annonçait déjà que pour la première fois depuis 2005, le déficit public serait dans le rouge, ce qui signifie qu’en clair, des restrictions budgétaires sont à prévoir, ce qui est mauvais signe alors que l’inquiétude des espagnols les poussent de plus en plus à limiter leur consommation, soit brider le moteur de l’économie. L’une des dispositions sociales remises sur la sellette est d’ailleurs l’allocation sociale de 400 euros pour chaque foyer, quelque soit ses revenus totaux, pour soutenir la croissance.

Au niveau de l’emploi, l’Institut national des statistiques (INE), la dégradation du marché de l’emploi est enclenchée depuis plusieurs mois, puisqu’il s’établissait à 10,44% pour le deuxième semestre, son plus haut depuis quatre ans. A ce propos, dans la même interview à El Pais, Pablo Robles soulignait que : « Depuis un an, trois éléments affectent l’économie espagnole de manière persistante : la crise financière internationale, la hausse du pétrole ainsi que celle du prix des aliments et des matières premières ». Pourtant, il précise ensuite qu’il y a une spécificité espagnole dans la crise en cours : le poids trop important dans l’économie du secteur BTP-Logement (18% de l’activité totale en 2007). Or, c’est bien par ce secteur d’activité que la crise s’est étendue dans le reste de l’économie. Et le désastre est impressionnant : 90 000 licenciements pendant le seul second semestre, le stock des logements vides avoine déjà les 800 000 unités. Les prix de l’immobilier chute partout, même si certaines zones résistent plus ou moins bien (le m² moyen vendu durant le second semestre, à Madrid n’a perdu que 6% de sa valeur, contre 12% à Valence et même 14% à Séville). Des promoteurs importants du secteur ont faits faillites à la vitesse de l’éclair, comme Martinsa Fadesa. Pour soutenir le BTP, tenter de freiner la chute vertigineuse, sans espérer la stopper, le gouvernement va consacrer 300 millions d’euros à l’achat de terrain à des sociétés immobilières en difficulté dans le but d’édifier des logements sociaux qui manquent cruellement, surtout avec l’augmentation de 8% au second semestre du nombre de familles vivants sous le seuil de pauvreté.

La question qui se pose est bien de savoir qu’est-ce qui pourrait freiner la chute à présent que la crise est mondiale et non plus continentale. L’échec des interventions des fonds de placements chinois, indiens, russes et saoudiens pour stopper la crise américaine démontre que la globalisation des économies a quasiment détruits les capacités des Etats et des blocs régionaux à agir sur la crise.

ludovicccc-moiran

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