LE CURIEUX JEU DE JOELLE MILQUET
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LE CURIEUX JEU DE JOELLE MILQUET
Curieusement, Kris Peeters (CD&V), le Ministère-président de la Flandre, est parvenu assez rapidement à présenter un plan pour s’extirper du marasme institutionnel existant depuis juin 2007%. Revenons sur ce plan. Concrètement, il a pour a pour objectif de répondre à une exigence fondamentale du pseudo front francophone, à savoir la présence de bruxellois à la table des négociations. Cela représentait une avancée par rapport aux demandes initiales de Peeters de présider un dialogue directement de communauté à communauté. En cela, il passait outre le fédéral qui devait alors se concentrer sur la politique socio-économique avec une efficacité renouvelée supposée parce que débarrassée des écueils institutionnels. Pourtant, Peeters n’invitait pas à proprement parler les bruxellois aux négociations. Dans son chef, il persistait à considérer le débat dans une perspective intercommunautaire. En soit, Charles Piqué (PS, Ministre-Président de la Région bruxelloise) et Guy Vanhengel (VLD, vice-président néerlandophone) ne devaient être que des invités. Une pure invitation de politesse non seulement pour tenter d’amadouer des francophones échaudés par des demandes/diktats flamandes antérieurs du NV-A flamand, partenaire du cartel avec le CD&V, mais aussi à caresser dans le sens du poil le même NV-A qui jouait à merveille son rôle d’incendiaire côté flamand (le FDF d’Olivier Maingin faisant de même du côté francophone).
La volonté de négocier de communauté à communauté visait surtout à écarter les ministres fédéraux des débats. Les élus bruxellois considérés comme quantité négligeable, par cette stratégie, Kris Peeters cherchait, sous le prétexte de laisser le gouvernement fédéral gouverner, à isoler les ténors francophones dans leurs bulles, et le Premier-Ministre fédéral Yves Leterme, dont les capacités de négociations sont sérieusement remises en cause. Pourtant, deux semaines après la mise sur la table de cette initiative, les francophones ont semblé remettre en cause ce bel ordonnancement. Ainsi, Joëlle Milquet (Cdh, francophone, ministre fédéral) avouait vouloir participer aux débats. Il est vrai qu’elle ne semble jamais avoir beaucoup aimé déléguer sur cette matière. Elle s’invitait donc d’autant plus dans le débat que dans la même semaine, la Présidente du Cdh faisait publier un document de 15 pages appelé pompeusement « Wallonie-Bruxelles, Together forever » dans lequel il est clairement exposé la volonté de créer un espace francophone homogène dont le moteur serait la Région wallonne. On y trouve pêle-mêle « un destin commun », « des belges francophones unis par la même histoire, la même langue… », « Un lien géographique entre la Wallonie et Bruxelles… », entre autres, laissant à penser que par ce double retour dans le débat institutionnel, non seulement elle visait à s’imposer dans la joute à venir, mais aussi à s’ériger telle une Jeanne D’Arc d’une « Nation francophone » face à ce qui serait une « Nation néerlandophone ». La question se pose alors en termes de finalités.
Est-ce que Joëlle Milquet a pris acte de l’incontournabilité du NV-A dans le cartel formé avec le CD&V et de son refus de considérer comme acceptable autre chose que le confédéralisme intégral avec la fin de la solidarité sociale ? Auquel cas, de par le pamphlet de 15 pages du Cdh, dresse-t-elle sa vision pré-démantèlement de la Belgique ? A l’inverse, ne croit-elle pas à la capacité du CD&V d’amener la NV-A à la table des négociations et cherche-t-elle à rejeter la responsabilité du prochain échec sur les seules épaules du parti de Geert Bourgeois, après avoir personnifié (à tord ou à raison) la Madame Non du front francophone ? Curieusement, ce retour à double détente, s’effectue à quelques jours du congrès du NV-A durant lequel devait être approuvé ou rejeté le projet de Kris Peeters. Avait-elle anticipé le refus du parti radical flamand de participer aux futures négociations et de fragiliser ainsi le CD&V qui préside aux destinées de l’Etat fédéral ? Voilà bien une série de questions qu’il convient de se poser.
edlebegu- Invité
COMPRENDS PAS
je ne comprends pas vraiment pourquoi Milquet serait en train (sous-entendu) de torpiller les prochaines négociations institutionnelles en voulant participer à ces négociations et en publiant 15 pages sur une Nation francophone (je n'ai pas lu le texte) ? Bien au contraire, il me semble qu'elle pense à un avenir hypothètique où la Belgique cesserait d'exister. je pense que si nous nous retrouvions sans Belgique et sans projets francophones, on leur tirerait encore dessus.
moab- Invité
milquet le front
je ne suis pas d'accord avec Moab. Joelle Milquet a toujours défendu la cause francophone dans un ensemble belge. S'il est bien une personne qui défend la Belgique sans arrière pensée, c'est bien elle. Elle a certes été la Madame Non lors des précédentes négociations, mais si elle l'a fait, c'est bel et bien pour protéger les francophones de revendications séparatistes qui ne conduiraient à rien. Quant au document mentionné, je n'en ai lu que des extraits parus dans la presse, mais je ne vois pas non plus où se trouve le problème. Milquet cherche par là à démontrer aux exgtrèmistes flamands qui s'ils voulaient aller jusqu'au bout de leur logique, ils devraient faire face à des revendications francophones fermes et intransigeantes. C'est tout.
ludwig- Invité
Milquet et les négociations
Si nous ne pouvons pas reprocher à Milquet de défendre les intérêts des francophones, il faut pourtant bien avouer qu'elle est parfois un peu trop psychorigide. Certes, l'appeler Madame Non est largement exagéré, mais il n'en demeure pas moins que je la trouve un peu trop portée à s'ériger comme LA seule défenderesse de la cause.
jeremyna- Invité
N'importe quoi
Affirmer que Joelle Milquet peut être quelque fois psycho-rigide ne veut rien dire. Il faut aussi tgenir compte de ceux qui se trouvent de l'autre côté de la table des négociations. Et je ne pense pas qu'en ayant le NV-A en face de soi, il faille faire preuve de la moindre faiblesse. Par ailleurs, il faut faire attention à ce que peu dire d'elle et de son action certains médias politiquement orientés.
albertI- Invité
curieux jeu de Milquet ?
Curieux jeu de Milquet ? Je dirais plutôt qu'il y a un curieux jeu de tous nos politiciens.
fabio03- Invité
Ah bon ?
Les socialistes de Piqué ont sorti leur plan post-Belgique, suivi de Ducarme, le tout arrivant après le RWF. Pourquoi Milquet ne ferait-elle pas de même sans se faire accuser de tous les maux ?
xavier- Invité
Pfff
je trouve que le projet du Cdh est un peu de la poudre aux yeux. Comme un aveu d'impuissance va des revendications flamandes qui reviendront une fois que nos impôts auront permis de sauver les banques et leurs actionnaires (qui pourtant ont joué en connaissance des risques, et donc devraient assumer).
nat1200- Invité
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