Une certaine vision du cinéma coréen
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Une certaine vision du cinéma coréen
Le dernier repas
Le film est une fable poétique contemporaine qui laisse une grande part à l'irréel. Son réalisateur, Gyeong Tae Roh, est un ancien courtier en bourse angoissé reconverti en cinéaste dépressif. Le budget, minimaliste, a été bouclé grace à une armée de volontaires recrutés par affichage, aucun producteur ne voulant mettre de l'argent dans cette production décidément trop farfelue.
Plus expérimental que ça, y'a pas. Décalé, surréaliste, poétique… les critiques manquent souvent de mots quand il s'agit de décrire (poliment) le cinéma expérimental. Ici, ils saluent le minimalisme des mouvements de caméra, l'esthétique générale du film et la composition des cadres, pensés comme des photos ou des peintures… Et préviennent que tout le monde n'arrivera pas à rester accroché jusqu'au bout de cette expérimentation coréenne. Du côté du distributeur français, on prévient : « c'est un film assez dur, plutôt déprimant, avec un humour assez noir ». A l'image de son réalisateur, donc, qui apparemment n'a aucune confiance en l'avenir de l'humanité, et se réfugie derrière un mur d'ironie pour survivre.
Cinq personnages paumés
L'Histoire ? Cinq personnages qui vivent en banlieue de Séoul et en marge de la société décident de réaliser leurs rêves avant de partir vivre une nouvelle vie sur Mars, la première vie sur Terre étant décidément trop dure à gérer.
Les histoires d'une grand-mère à la recherche de l'homme idéal, de sa fille thanatopractrice qui veut consoler l'âme de son fils défunt, d'une adolescente au chômage qui cherche à se payer une opération de chirurgie esthétique, d'un drogué au jeu qui tente de retrouver ses parents qui l'ont abandonné et de son fils gigolo qui se bat contre le sida s'entrelacent et se chevauchent, pour se rejoindre finalement lors d'un dernier repas.
La bande annonce permet de se faire une première idée. Pour ceux qui iront voir le film, et qui en redemanderait, le réalisateur prépare déjà un deuxième film, qui mettra cette fois-ci en opposition le développement express de l'Asie du Sud-Est et la situation calamiteuse de l'Afrique. Un film qui s'annonce tout aussi empreint de joie de vivre que le premier, donc.
Le Dernier Repas (Majimak Babsang), un film de Gyeong Tae Roh, Corée du Sud, 2006, 93 min, couleur.
emarcel- Nombre de messages : 38
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