LE COMBINAT METALLURGIQUE "KREMIKOVCI"

[jimmyolsen]

Le combinat métallurgique « Kremikovci » accumule les dettes envers les entreprises d’État, empile les amendes de pollution, endosse le retard des virements de salaires... Bref, cette usine est au bord du gouffre. Pourtant plusieurs compagnies souhaitent racheter « Kremikovci » pour pouvoir relancer les machines. Les négociations de rachat doivent être clôturées dans les semaines à venir.
« Le mardi 15 avril 2008, les employés de « Kremikovci » ont recommencé leur manifestation devant l’établissement administratif du groupe », a annoncé la Confédération du Travail « Podkrepa » (voir « Les Syndicats »). Le syndicat a souligné que les salaires pour les mois de février et de mars, comme les sommes versées pour l’achat des produits alimentaires pour les mois de novembre, décembre et janvier ne sont pas payés.
Le combinat doit plus de 20 millions de levas aux Chemins de fer bulgares d’Etat (BDZ) pour les transports effectués, pour l’instant ils ne payent que leurs dépenses actuelles, a annoncé BDZ pour « Vseki Den ».Ces derniers ont aussi signalé que les dirigeants de « Kremikovci » n’ont pris aucune mesure pour le remboursement de cette énorme dette, bien qu’ils aient signé un accord à ce titre au début du mois de mars. Les dettes du combinat envers la Compagnie nationale d’électricité (NEK) et « Boulgargaz » s’élèvent respectivement à plus de 12 millions et de plus de 6 millions de levas.
A présent, sept sociétés sont intéressées par l’achat de « Kremikovci », trois d’entre elles mènent des « négociations actives ». L’une de ces sociétés en question n’est autre que « ArcelorMittal », dont le président est Lakshmi Mittal, le frère de l’actuel propriétaire majoritaire du combinat, Paramod Mittal .
Le gouvernement a imposé une condition sine qua non, que le nouveau propriétaire de « Kremikovci » investisse sur le champ dans le plan de redressement de « Kremikovci », ce qui inclut le respect des mesures écologiques. Le Ministère de l’Economie et de l’énergie impose une autre condition : aucune dette envers les entreprises publiques, NEK, « Boulgargaz » et BDZ ne doit être accumulée au cours des semaines de discussion et de clôture des négociations avec les investisseurs potentiels.
D’après le plan de redressement pour la période 2006-2007, le groupe devait investir dans des projets pour la protection de l’environnement d’un montant de 47 millions de levas. A la date du 15 novembre 2007, le groupe n’a investi que 21 millions de levas dans des projets écologiques.
Nouveaux enjeux et pollution
« Actuellement le combinat métallurgique « Kremikovci » doit payer une amende mensuelle de 107 792 leva pour pollution atmosphérique » a annoncé l’Inspection régionale de Sofia du milieu naturel et des eaux.
Cette sanction est imposée selon le « Décret pour la fixation et l’imposition de sanctions en cas d’endommagement ou de pollution du milieu naturel au-delà des normes fixés ». A cette sanction financière s’ajoute une autre sanction mensuelle de 24 376 leva pour pollution des eaux. La somme totale d’amende à payer par mois par « Kremikovci » pour 2007 pour pollution du milieu naturel est de 132 168 leva.
Si la compagnie métallurgique autrichienne « Voestalpine » décide de construire sa nouvelle usine en Bulgarie, la production de « Kremikovci » peut devenir inutile. « Voestalpine » a jusqu’à l’automne pour décider dans lequel des quatre pays (parmi lesquels la Bulgarie) elle va construire son usine de production de métal.
La compagnie autrichienne compte investir 5 millions d’euros pour la construction de cette nouvelle filiale. L’un des facteurs décisifs de la décision finale est de savoir si la Commission européenne va changer sa politique par rapport aux productions qui rejettent du gaz carbonique.

[jean françois]

l'une des conditions de l'entrée de la Bulgarie dans l'Union européenne était la lutte contre la corruption et pour la bonne gouvernance. Visiblement, la Commission européenne a encore fermé les yeux. Une mauvaise habitude d'imbéciles qui se croient tels des seigneurs. Souvenons-nous du cas grec lors de leur entrée, dont le gouvernement a présenté à la Commission aveugle des comptes et bilans falsifiés, ce que ces crétains de technocrates ultra politisés (ne soyons pas naïfs) ont bien été obligés de reconnaitre il y a trois ans. A ces codition, même la Chine pourra un jour prétendre entrer dans l'Union européenne.

[HECTOR]

cet exemple n'est que l'un des nombreux qui hantent la Roumanie et la Bulgarie. La Commission européenne a volontairement fermé les yeux sur ce fait pour une raison bien simple : en intégrant ces deux pays dans l'Union malgré leur plus totale impréparation, il coupait l'herbe sous le pied à la Russie qui cherche et parvient à reprendre pied en Europe de l'Est et centrale. J'en prends pour preuve l'appui diplomatique de ces deux pays à la Russie lorsque cette dernière s'est opposée à la déclaration illégale (aux yeux du droit international) d'indépendance du Kosovo.

[5zanzan5]

la corruption est peut-être plus visible en Bulgarie, mais elle est bien partout, y compris dans l'Union européenne. Combien de scandales avons-nous eu en France, en Allemagne, en Belgique, en Suisse... durant les dernières années ? Un tas.

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