LA MOITIE DES LIVRES CHINOIS VIRENT AU PILON
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LA MOITIE DES LIVRES CHINOIS VIRENT AU PILON
Les maisons d'éditions chinoises tentent de devenir de véritables industries culturelles. Mais celles-ci peinent à se mettre en place par manque d'une véritable politique éditoriale et commerciale. Et la plupart des livres qui sont publiés ne sont pas vendus.
Les maisons d'éditions chinoises semblent avoir de la peine à écouler leurs livres. Le stockage coûte cher et les entreprises ne font pas de sentiment avec les ouvrages sans succès qui sont systématiquement détruits.
L' Académie chinoise de sciences sociales a indiqué dans un rapport qu'un peu moins de la moitié des livres publiés reste invendue.
Le rapport montre que pour 100 livres achetés au cours de l'année 2005, 98 se retrouvent au pilon. Les stocks des invendus augmentent de 7,5 % d'année en année et représentent la somme de 48,29 milliards de yuans (4, 83 milliards d'euros) en 2005.
Un véritable problème pour l'industrie du livre qui voit ses entrepôts inondés d'ouvrages et ses investissements partir en fumée. Pourtant ces maisons ne sont pas au bord de la déroute. Les recettes ont augmenté de 1,48% entre 2004 et 2005, bien que le nombre d'exemplaires vendus ait diminué de 5,52%.
Une situation qui ne fait que refléter une augmentation du prix du livre. Le prix moyen était en 2004 de 30 yuans (3 euros) et a été multiplié par vingt au cours de ces dix dernières années.
Hao Zhengshen, un des rédacteurs de ce rapport et directeur de l'Administration Générale de la Presse et des Publications à l'Institut de Recherche des Sciences de la Publication, a imputé le stockage massif à l'incapacité des éditeurs à s'adapter aux lois du marché.
M. Hao dénonce les pratiques des professionnels du livre estimant qu'aucune étude sérieuse d'analyse de la demande et des besoins des lecteurs n'est systématiquement faite, laissant le plagiat régner en maître.
Les éditeurs s'acharnent à reproduire les livres à succès espérant gagner une part du gâteau. "Quand un livre est populaire, plusieurs autres livres similaires sur le même thème paraissent et ce, sans aucune analyse profonde de la demande" a expliqué M. Ha. Devant leur multiplication à outrance, le marché se trouve saturé.
Mais la mauvaise analyse de la demande n'est pas le seul facteur en cause. Bien souvent les recettes des livres à succès ne sont en aucun cas réinjectées dans le développement de projets plus modestes qui auraient pourtant le mérite d'exister.
La course aux best seller annule toute possibilité d'innovation. Les jeunes auteurs à même de forger de nouveaux projets s'exposent tous aux refus des éditeurs.
"Les livres originaux sont rares" explique Wang Lin, éditeur privé installé à Pékin. "La plupart ne sont que de pâles copies de livres à succès, parfois il suffit de changer un petit morceau pour avoir l'air d'en faire des nouveaux".
Le plagiat n'est pas le seul problème: il y a également les livres piratés qui placent les éditeurs dans une concurrence déloyale. Un manque à gagner pour les auteurs et les éditeurs, mais également pour l'Etat qui ne perçoit pas les impôts qui lui sont dûs.
jimmyolsen- Admin
- Nombre de messages : 391
Date d'inscription : 23/04/2008
Feuille de personnage
openplay:
la grande rigolade
A quoi bon fabriquer autant de livres si c'est pour les détruire. Je ne comprendrai jamais ce pays. Et puis, on coupe des arbres pour les fabriquer. Tout cela n'est pas très écologique. A quand la production à grande échelle de e-books ?
Edlebegu- Invité
A chacun sa technique...
A chacun sa technique pour détruire la planête. Mais la Chine procéde aussi autrement : elle est devenue le première polueur de la planête devant les USA.
msitum- Invité
houla !
la moitié des bouquins virés à la benne ? ben, on ne peut pas travailler comme des fourmis sans arrêt et lire en même temps. la culture et le travail n'ont jamais fait très bon ménage.
desperad- Invité
dommage
je trouve absolument dommage que les chinois non seulement ne pensent qu'au productivisme, mais qu'en plus, ils se détournent de la culture. Pour un régime communiste, ou qui se prétend comme tel, l'aspect culturel comme élément d'élévation des populations, a toujours mis de l'avant la supériorité supposée de son modèle vis-à-vis de celui, plus consummériste de l'occidental. Comme quoi, tout fout le camps, même dans les sociétés plus attachées à leurs traditions.
island- Invité
dommage
c'est dommage qu'un pays aussi cultivé se détourne ainsi de la culture. Ils courent après l'argent, mais la révolution culturelle de Mao a l'air d'avoir encore des effets sur la société.
maryline678- Nombre de messages : 6
Age : 36
Date d'inscription : 09/06/2008
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